à Paris le 22 novembre 2011 (Photo : Fred Dufour) |
[23/11/2011 10:12:52] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a reconnu mercredi qu’il était “possible” que le groupe nucléaire public Areva, qui s’est engagé mardi à préserver les emplois en France, supprime des emplois à l’étranger, en particulier en Allemagne.
“Il n’y aura pas de plan de restructuration” chez Areva en France, a affirmé le ministre sur RMC et BFM TV. En revanche, “à l’étranger, c’est possible” et “c’est assez cohérent”, a-t-il relevé.
“L’une des questions qui se pose pour Areva, c’est l’Allemagne. A partir du moment où l’Allemagne a arrêté d’ores et déjà sept réacteurs (nucléaires) il y a quelques semaines, il est assez logique que les salariés d’Areva ne puissent pas continuer leur travail”, a poursuivi le ministre.
Le patron d’Areva, Luc Oursel, s’est engagé mardi auprès du gouvernement à épargner les emplois du groupe en France, au lendemain de la révélation par l’AFP d’un projet de suppression de plus de 1.000 emplois dans l’Hexagone.
Selon un document interne dont l’AFP détient une copie, Areva (détenu à 87% par l’Etat français) avait prévu un total de 2.700 à 2.900 suppressions de postes en Allemagne (1.300), Belgique (160), Etats-Unis (200), mais aussi en France, via notamment un plan de départs volontaires.
Areva, qui avait “démenti catégoriquement” le volet social français, est resté silencieux sur le reste des informations de l’AFP.
“Le président de la République a très clairement dit que dans cette période de turbulences, il demandait à toutes les entreprises dont l’Etat est actionnaire de ne procéder à aucun plan de licenciement, aucune restructuration, aucune suppression de poste ou départs volontaires”, a souligné M. Besson, reconnaissant que cela revient “exactement au même” de dire qu’il est interdit aux entreprises publiques de supprimer des postes.