Crédit Foncier réduit ses effectifs de 12% et ses coûts de 80 millions d’euros par an

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édit Foncier (Photo : Dominique Faget)

[23/11/2011 17:56:46] PARIS (AFP) Le Crédit foncier, filiale du groupe bancaire BPCE qui vient d’être renflouée à hauteur de 1,5 milliard d’euros par sa maison-mère, va réduire ses effectifs de 12% dans le cadre d’un plan de réduction de ses coûts et d’un repli de ses activités sur le marché français.

“Notre objectif est de réduire les effectifs de 12%, soit environ 350 postes, exclusivement par des départs volontaires”, a indiqué mercredi Bruno Deletré dans un entretien au quotidien Le Figaro de mercredi.

Ces suppressions de postes “devraient représenter la moitié des 80 millions d’euros d’économies annuelles” escomptées d’ici 2016 par une réduction de “12 à 13% de l’ensemble des coûts”, a-t-il précisé.

Filiale du groupe BPCE, cet établissement spécialisé dans l’immobilier va désormais être “ancré au coeur” du groupe bancaire qui comprend les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, a expliqué à l’AFP son porte-parole, Bruno Lorthiois.

Premier élément du plan stratégique annoncé mercredi par le directeur général du Crédit foncier, Bruno Deletré, dans les colonnes du journal Le Figaro: l’arrêt des activités à l’international, commencées dans les années 2000.

La nouvelle stratégie pour 2012-2016 de l’établissement, qui soufflera ses 160 bougies l’an prochain, prévoit également un recentrage sur son coeur de métier: l’immobilier en France, à la fois auprès des particuliers, du secteur public et des professionels du secteur.

Une coopération accrue entre le Crédit Foncier et les 8.000 agences des réseaux Caisses d’Epargne et Banques Populaires sera mise en oeuvre.

“On attend de voir comment les choses vont être déclinées”, a déclaré à l’AFP Catherine Mellet-Gueguen, déléguée syndicale CFDT au Crédit Foncier. Si elle se dit “rassurée dans un premier temps” par le fait qu’on évoque des départs volontaires, ” la situation économique n’est pas figée, on n’est pas sûrs de suivre les objectifs qu’on s’est fixé”, estime-t-elle.

“On peut regretter que par le passé le Crédit foncier ait un peu joué au Monopoly en se diversifiant un peu trop, notamment à l’international”.