Crise de l’euro : mini-sommet entre Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Mario Monti

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à Bruxelles (Photo : John Thys)

[24/11/2011 06:25:04] STRASBOURG (France) (AFP) Les dirigeants des trois plus grandes économies de la zone euro, Angela Merkel (Allemagne), Nicolas Sarkozy (France) et Mario Monti (Italie) se retrouvent jeudi à Strasbourg pour un mini-sommet, nouvelle réunion de crise consacrée au sauvetage de l’euro.

Devenu officiellement chef du gouvernement italien le 16 novembre en remplacement de Silvio Berlusconi, Mario Monti devrait rassurer les leaders français et allemand sur les efforts entreprise par son pays pour contribuer à enrayer la contagion de la crise.

Les trois dirigeants ont rendez-vous à la mi-journée à Strasbourg, une des capitales de l’Europe, pour un déjeuner qui doit être suivi à 13H00 GMT d’une conférence de presse.

Souvent agacés par le “directoire” franco-allemand, les Italiens voient avant tout dans cette rencontre l’occasion pour eux de réintégrer la cour des grands pays européens, après les ratés de l’ère Berlusconi.

Pour y parvenir, l’Italie, aujourd’hui au bord de l’asphyxie avec une dette abyssale de 1.900 milliards d’euros, doit montrer sa détermination à respecter ses engagements en matière de réduction des déficits et de réformes structurelles.

Selon les trois dirigeants européens, il s’agit d'”accélérer” le plan de sauvetage de la zone euro, qui résulte d’une succession de sommets de crise.

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ère allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy, le 2 novembre 2011 au G20 à Cannes (Photo : Thomas Coex)

Mais il est peu probable d’assister au cours de cette réunion tripartite à un rapprochement spectaculaire des positions sur les sujets les plus controversés entre Européens et au sein même du couple franco-allemand, estiment des diplomates.

La chancelière allemande a rappelé ces derniers jours son hostilité à voir la Banque centrale européenne (BCE) sortir de son mandat et ouvrir la porte à une intervention massive sur le marché de la dette. Une autre des armes évoquées contre la crise, le recours à des euro-obligations est également jugé pour le moins prématuré par Berlin.

Selon des diplomates, le mini-sommet pourrait cependant permettre une avancée sur une réforme des traités européens, qui seraient remaniés pour contraindre les pays à davantage de discipline budgétaire. Il s’agit d’une exigence allemande, même si une telle réforme prendra beaucoup de temps.

Alors que cette rencontre de Strasbourg a été qualifiée de “rendez-vous important” par le Premier ministre François Fillon, son homologue italien a tenu à en relativiser la portée: c’est “une rencontre très informelle, de travail”, qui n’a “pas d’ordre du jour” précis, a soutenu M. Monti.