Scandale Olympus : l’action bondit de 17%, l’ancien PDG témoigne au Japon

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éroport de Narita, à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[24/11/2011 06:40:38] TOKYO (AFP) L’action du groupe japonais d’appareils photo Olympus a continué jeudi à grimper de façon spectaculaire, gagnant 17,26%, des investisseurs spéculant sur un titre laminé, alors que l’ex-PDG de l’entreprise en plein scandale, Michael Woodford, est revenu au Japon pour témoigner.

L’action Olympus, qui s’était effondrée durant un mois, perdant 80% de sa valeur, est repassée jeudi au-dessus de la barre des 1.000 yens, à 1.019 yens, après un gain de 150 yens, le maximum autorisé pour la journée.

Les investisseurs l’achètent et la revendent rapidement en empochant des profits dans l’attente de savoir de quelles punitions va écoper l’entreprise, embourbée dans une sale histoire de dissimulations de pertes financières.

Les autorités japonaises ont lancé plusieurs enquêtes pour éclaircir les zones d’ombres qui entourent des manipulations comptables auxquelles se sont livrés des dirigeants d’Olympus pour camoufler pendant des années, par divers subterfuges, des mauvais placements qui ont viré au fiasco.

M. Woodford, revenu mercredi à Tokyo pour la première fois depuis son limogeage brutal le 14 octobre (après seulement quelques mois à la tête du groupe), dit vouloir contribuer à élucider cette affaire.

Il rencontre jeudi les autorités et doit s’exprimer ensuite publiquement avant d’assister vendredi à un conseil d’administration d’Olympus, instance dont il est toujours membre de droit.

Un comité d’investigation indépendant, mis en place sur demande des nouveaux responsables d’Olympus pour passer au crible les comptes du groupe, a indiqué lundi que, contrairement à des affirmations de la presse et aux allusions de M. Woodford, l’implication de la mafia nippone n’était pas avérée dans les opérations passées.

La firme a reconnu récemment avoir trafiqué ses comptes pour masquer pendant des années des pertes financières déplorées dans les années 1990.

Ces aveux ont été faits à la suite des déclarations de M. Woodford après son renvoi, officiellement motivé par une méthode de travail inadaptée.

Lui prétend au contraire avoir été évincé à cause des explications demandées à d’autres dirigeants du groupe qu’il soupçonne de malversations.

Ces derniers, congédiés depuis, sont actuellement entendus par la justice et le gendarme de la Bourse.