Airbus pense que 2012 ne sera pas aussi faste que 2011 au niveau des commandes

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éronautique de Dubaï, le 17 novembre 2011 (Photo : Karim Sahib)

[24/11/2011 12:15:47] FRANCFORT (AFP) L’année 2012 ne devrait pas être aussi faste au niveau des commandes que cette année qui s’annonce record pour l’avionneur européen Airbus, prévoit son patron dans une interview publiée jeudi.

“Un feu d’artifice de commandes comme cette année ne se reproduira pas en 2012”, a déclaré Thomas Enders au quotidien économique allemand Börsen-Zeitung. Le groupe a déjà enregistré plus de 1.500 commandes en 2011, un record, rappelle-t-il.

Pour honorer ces commandes, Airbus accélère sa cadence de production de son super jumbo A380, dont il prévoit d’avoir livré 25 appareils cette année. “Sauf imprévu, nous arriverons en 2012 à au moins 30”, assure M. Enders.

Pour les monocouloirs A320neo, “nous réfléchissons à une nette augmentation de la production dans la deuxième moitié de la décennie, en raison de la forte demande d’avions économes en carburant”, ajoute-t-il.

Airbus produit actuellement 38 appareils de la famille A320 par mois et prévoit de monter à 42 appareils d’ici la fin 2012.

Concernant la crise financière, le patron d’Airbus “surveille avec une grande attention la situation”, étant donné que “quelques petits et moyens sous-traitants rencontrent des problèmes de financement”.

Airbus lui-même “doit trouver de nouvelles sources de financement. Les marchés de capitaux en Chine et au Japon offrent beaucoup de possibilités” dans ce domaine, souligne-t-il.

M. Enders, pressenti pour prendre la tête d’EADS l’année prochaine, s’inquiète par ailleurs des réductions des budgets de la défense européens. “Nous devons nous demander s’il est réaliste pour le groupe de s’efforcer de continuer à maintenir un portefeuille de commandes équilibré moitié-moitié entre l’aéronautique civile et les commandes militaires”, dit-il.

Les commandes militaires à long terme passées par les Etats étaient considérées comme des facteurs de stabilisation contre la volatilité de l’aviation civile.

Mais désormais, avec les commandes pour les turbopropulseurs de filiale ATR et les hélicoptères civils fabriqués par Eurocopter, “près de 75% de notre chiffre d’affaires est réalisé aujourd’hui dans l’aéronautique civile”, fait valoir M. Enders.