Les médias publics tunisiens peuvent-ils s’affranchir de la tutelle de l’Etat?

Par : Tallel

La question ne concerne pas uniquement la TAP mais de l’ensemble des
médias qui
sont la tutelle de l’Etat. Et il est temps de trancher. Et c’est à l’Instance
nationale de réforme de l’information et de la communication (INRIC) de s’y
atteler.

C’est d’ailleurs l’objet d’une rencontre qui s’est déroulée à Tunis, vendredi 25
courant, entre plusieurs journalistes et fonctionnaires de l’agence TAP et le
président de
l’INRIC, Kamel
Laabidi, écrit la TAP.

M. Laabidi n’a pas manqué de souligner que «cette question a été soulevée
abondamment après la révolution, notamment en ce qui concerne l’ensemble des
établissements médiatiques étatiques“. Pour lui, il est impératif «d’affranchir
les médias de la tutelle l’Etat et de les délier de toute appartenance
politique», à l’instar d’autres «expériences menées par plusieurs pays ayant
vécu le même processus transitoire que la Tunisie en matière d’organisation des
agences de presse» (Pologne, Tchéquie et Afrique du Sud).

Par ailleurs, M. Laabidi considère «indispensable de garantir la participation
des différents membres de l’Agence TAP à l’élaboration du rapport final sur ce
projet» qui «doit répondre aux attentes du personnel de l’Agence».

De leur côté, les journalistes et les fonctionnaires de la TAP présent à cette
rencontre ont souligné que «l’Agence a besoin d’une nouvelle organisation
structurelle, administrative et rédactionnelle qui prend en considération les
enjeux de la compétitivité médiatique imposée par la révolution du 14 janvier».

Dans cet ordre d’idées, les participants «ont plaidé en faveur de la séparation
entre l’administration et la rédaction au sein de l’Agence, du perfectionnement
de ses ressources humaines et de son renforcement par de jeunes compétences».