édrale Saint-Paul de Londres, le 15 octobre 2011 (Photo : Leon Neal) |
[28/11/2011 07:23:34] SYDNEY (AFP) Le site WikiLeaks s’est vu décerner un prix de journalisme en Australie, pays natal de son fondateur Julian Assange, pour son combat en faveur de “la liberté d’expression et la transparence”.
Créé en 2006, le site qui s’est attiré les foudres des Etats-Unis pour avoir divulgué des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains, a reçu le prix Walkley de la “meilleure contribution au journalisme” pour 2011.
WikiLeaks “a montré un engagement courageux et controversé en faveur de la plus remarquable des traditions du journalisme: la justice par la transparence”, a motivé le jury composé de journalistes et de photographes lors de l’annonce des distinctions dimanche soir.
WikiLeaks et son rédacteur en chef Julian Assange “ont ouvert un débat fiévreux au sein des médias, mais aussi à l’extérieur, autour du secret officiel, le droit au public de savoir et l’avenir du journalisme”, a-t-il ajouté.
Dans un message vidéo pré-enregistré et diffusé par la chaîne de télévision australienne SBS, Assange a accepté le prix en accusant le gouvernement australien de l’avoir lâché sous la pression de Washington.
“En tant qu’Australiens, nous ne baisserons pas les bras, tant que nous pourrons nous exprimer, tant que nous pourrons publier, tant qu’internet restera libre, nous continuerons à nous défendre, avec la vérité pour seule arme”, a-t-il déclaré.
Les patrons de presse australiens avaient apporté leur soutien à Assange fin 2010 lorsque l’Australie, proche alliée des Etats-Unis, avait qualifié Wikileaks d'”illégal” et évoqué l’annulation de son passeport.
La Première ministre Julia Gillard est une “lâche”, a lancé Assange dimanche.
Actuellement assigné à résidence en Grande-Bretagne, l’ancien hacker attend la décision de la justice britannique qui doit statuer sur une demande d’extradition de la Suède.
Il est accusé par deux Suédoises d’avoir eu des relations contraintes et non protégées en août 2010, ce qu’il nie, dénonçant une machination politique des Etats-Unis.