ège de la BCE à Francfort (Photo : Daniel Roland) |
[28/11/2011 10:14:07] PARIS (AFP) La zone euro semble être entrée en “légère récession” et son économie devrait presque stagner en 2012 en raison de la crise de la dette qui, en cas d’événement “négatif majeur”, pourrait avoir des conséquences “dévastatrices” pour tous les pays riches, a averti lundi l’OCDE.
Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques revoit nettement à la baisse ses prévisions par rapport aux précédentes qui remontaient au mois de mai.
La croissance mondiale devrait ainsi encore ralentir: après 3,8% cette année (au lieu de 4,2% prévus auparavant), elle freinerait à 3,4% l’an prochain (au lieu de 4,6%).
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis progresserait de 1,7% en 2011 (au lieu de 2,6%), puis à 2% en 2012 (au lieu de 3,1%). Elle rebondirait quelque peu en 2013, à 2,5%, selon une première prévision.
Dans la zone euro, la révision est encore plus drastique: la croissance devrait être de 1,6% en 2011 (au lieu de 2%) puis de seulement 0,2% en 2012 (au lieu de 2%). Elle repartirait péniblement l’année suivante, à 1,4%.
“La zone euro semble traverser une légère récession”, prévient le club des pays les plus riches de la planète.
Cela se traduit par un recul du PIB de l’Union monétaire, mais aussi, dans le détail, de ses trois premières économies (Allemagne, France et Italie), au dernier trimestre 2011 puis au cours des trois premiers mois de 2O12.
L’OCDE est la première institution internationale à annoncer une entrée en récession de la zone euro.
Les résultats “d’un évenement négatif majeur dans la zone euro” pourraient être “très dévastateurs”, met en garde l’organisation.
Cela “ferait très vraisemblablement basculer toute la zone OCDE dans une récession, avec un recul sensible de l’activité aux Etats-Unis et au Japon, tandis qu’il prolongerait et aggraverait la récession dans la zone euro”, détaille le chef économiste de l’organisation Pier Carlo Padoan.
C’est pourquoi “les décideurs doivent se préparer au pire” et il faut envisager “une plus grande utilisation des ressources de la Banque centrale européenne (BCE)” pour contrer la crise de la dette, estime-t-il.