Le premier jour, le président de l’Assemblée a souffert, durant son discours, des sifflements de la sonorisation; ce phénomène est bien connu des spécialistes, et si je ne me trompe pas, cela s’appelle l’effet Larsen où le signal tourne en boucle entre le micro et le haut-parleur. J’ose espérer que ça ne se passera pas comme ça à l’Assemblée et qu’on ne tournera pas en rond et surtout autour du pot!
C’était émouvant cette réunion, et après l’introduction quelque peu mouvementée du plus ancien des députés, j’avoue avoir apprécié l’élégance du président de la Constituante qui, non seulement a demandé à son adversaire de venir à la tribune, mais aussi a présenté des excuses à la PNV –pharmacienne non voilée.
Mais j’avoue -et je ne répéterai pas assez-, je suis et je reste on ne plus admirative devant la prestation de BCE qui a su mener le bateau à bon port durant cette période trouble durant laquelle, en bon pilote, il a traversé toutes les turbulences; il mérite de son vivant qu’une des voies de la capitale porte son nom. Car, il faut se rappeler que durant ces neuf mois où le bébé était en gestation, il s’est occupé de la maman Tunisie avec soin et a fait que tout se passe bien –ou presque-, sans oublier l’administration qui a mené, elle aussi, son travail en silence: pas de coupure d’eau, d’électricités ni de téléphone, et les magasins toujours garnis et bien garnis.
Maintenant revenons à la nouvelle équipe qui, elle, va affronter des problèmes complexes et surtout que la rue demande des comptes et rapidement. Peut-être faudrait-il que le futur président s’initie au port de la cravate -il a déjà fait un effort de porter un polo le jour de l’Assemblée nationale. Mais ce qui est amusant, c’est que ce bout de tissu, quasiment inutile ni fonctionnel mais devenu indispensable, trouve son origine en Croatie, ancienne colonie de l’Empire ottoman où les citoyens, avec les Serbes, étaient chargés des basses tâches. Le mot “cravate“ est une déformation de croate …..
D’ailleurs, faute de plaisanterie, la rue veille et cravatera les responsables qui ne trouveront pas de solutions à des problèmes dont certains relèvent de la quadrature du cercle. Mais la planète nous regarde et attend, car ce qui se passera chez nous aura un impact sur toute la planète qui risque d’aller de la rue dans un mur… C’est peut-être l’origine du mot WALL STREET!