Face à la crise, l’Asie doit être moins dépendante des exportations pour l’OCDE

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Des porte-conteneurs dans le port de Singapour en 2008 (Photo : Roslan Rahman)

[29/11/2011 08:14:15] JAKARTA (AFP) La croissance des six principales économies d’Asie du sud-est devrait ralentir jusqu’en 2016, a indiqué mardi l’OCDE, qui encourage ces pays à trouver de nouveaux moteurs de croissance, au-delà de leurs exportations.

L’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam vont afficher en moyenne une croissance de 5% en 2011 et de 5,6% de 2012 à 2016, soit deux points de pourcentage de moins qu’en 2010, estime l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport pour cette région du globe.

Face au ralentissement attendu de leurs exportations –pour cause de crise de la dette en zone euro et de croissance molle aux Etats-Unis–, ces pays doivent trouver d’autres moteurs de croissance, souligne l’organisme.

Lundi, l’OCDE avait averti que la zone euro semblait être entrée en “légère récession” en raison de la crise de la dette qui, en cas d’aggravation, pourrait avoir des conséquences “dévastatrices” sur l’économie mondiale.

Dans ses prévisions semestrielles, l’organisation a revu en nette baisse ses prévisions de croissance mondiale, à 3,4% l’an prochain (au lieu de 4,6% prévus précédemment). Et la reprise, à partir de mi-2012, “ne sera que progressive” et “modeste”, tirée par les pays émergents.

“Un nouveau type de croissance est nécessaire en Asie du sud-est”, a déclaré Mario Pezzini, directeur du centre de développement de l’OCDE, lors de la présentation du rapport sur la zone Asie du sud-est, mardi à Jakarta.

“Le bon côté dans cette montée des incertitudes (sur l’économie mondiale), c’est qu’elle offre l’occasion de réinventer la croissance”, a-t-il déclaré dans un communiqué. “Fortement dépendantes de la demande extérieure, ces économies d’Asie du sud-est vont voir +les moteurs intérieurs+ jouer un rôle plus important”.

Ces “moteurs intérieurs” comprennent les investissements dans les infrastructures et la consommation des ménages, encouragée par l’élargissement d’une classe moyenne et les réformes de politiques sociales, selon le rapport.