énizélos (G) et son homologue français François Baroin, le 30 novembre 2011 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[30/11/2011 09:53:32] ATHENES (AFP) La zone euro maintient la pression sur la Grèce pour poursuivre sur la voie de la rigueur, tandis que le pays a entamé “officiellement” les négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette, a-t-on indiqué mercredi auprès du ministère grec des Finances.
Au lendemain du déblocage par l’Eurogroupe d’une nouvelle tranche de prêt au pays sans lequel la Grèce était en cessation de paiement, le ministère a relevé la détermination de la zone euro à ne “laisser planer aucun doute” sur l’engagement des dirigeants grecs à appliquer la cure de rigueur prescrite au pays.
Pour débloquer les 8 milliards d’euros, prévus par le premier plan de soutien UE-FMI de mai 2010, les bailleurs de fonds avaient exigé des engagements écrits des chefs des partis socialiste, conservateur et d’extrême-droite soutenant le nouveau gouvernement de Lucas Papademos, pour s’assurer de la poursuite de la politique d’assainissement en vue des élections anticipées attendues au printemps.
Mais, en tête des sondages après des mois d’opposition aux recettes de rigueur de l’UE-FMI, le conservateur Antonis Samaras ne s’y était résolu que du bout des lèvres.
Le chef de la file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, doit du coup écrire aux trois dirigeants “pour signifier en toute clarté que l’engagement de la Grèce concerne le programme en cours et le prochain”, que le pays doit appliquer pour rétablir ses finances en échange du deuxième plan de soutien de la zone euro élaboré fin octobre à Bruxelles, a précisé une source du ministère.
Le nouveau gouvernement, qui a succédé le 11 novembre à l’équipe démissionnaire du socialiste Georges Papandréou, a par ailleurs donné lundi à Bruxelles le coup d’envoi “officiel” des négociations qu’il avait entamées avec ses créanciers privés en vue de l’effacement de 100 milliards de la dette publique grecque au prix d’une décote de 50% pour les prêteurs privés, a-t-on indiqué au ministère.
Les négociations sont menées “formellement” entre la Grèce et l’Organisation bancaire internationale IIF, mais impliquent aussi “l’Eurogroupe, la Commission européenne, le FMI, la BCE et le FESF” (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Fonds de soutien aux pays en difficulté de la zone euro), a-t-on précisé au ministère grec.