Gaz : Le ministre de l’Energie écarte le scénario d'”une augmentation forte”

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Un compteur de gaz (Photo : Mychele Daniau)

[30/11/2011 10:12:09] PARIS (AFP) Le ministre de l’Energie Eric Besson a affirmé mercredi qu’il écartait le scénario d’une “forte” augmentation du prix du gaz après l’invalidation du gel au 1er octobre par le Conseil d’Etat, un dossier sur lequel Matignon tranchera “vraisemblablement” d’ici à la fin de semaine.

“A titre personnel, le seul scénario que j’écarte, c’est l’hypothèse d’une augmentation forte du prix du gaz, mais entre le rien et faible ou modéré, c’est au Premier ministre d’arbitrer dans les jours qui viennent”, a dit M. Besson sur RTL, sans donner de chiffre précis.

François Fillon tranchera “d’ici à la fin de la semaine, vraisemblablement” entre “deux exigences contradictoires” de respecter la loi et protéger le pouvoir d’achat, a ajouté le ministre.

Face à la flambée des prix de l’énergie — le carburant étant également proche de ses niveaux records –, le gouvernement s’était engagé à plusieurs reprises à ce que les prix de l’électricité et du gaz ne bougent pas d’ici la présidentielle.

Mais il a été rattrapé lundi sur le dossier du gaz. Le Conseil d’Etat a suspendu le gel annoncé par Bercy pour les particuliers depuis le 1er octobre (après un premier gel au 1er juillet) et jugé que l’Etat n’était pas en droit de déroger à la formule de calcul en vigueur, même si elle est actuellement en cours de révision.

Cette formule devait entraîner une hausse de 8,8% à 10% des tarifs réglementés de GDF Suez, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une hausse qui viendrait s’ajouter à une augmentation des prix de 20% depuis 2009 et de 60% depuis 2005.

Le gouvernement est néanmoins sous pression: une éventuelle hausse inférieure à ce niveau risquerait d’être de nouveau attaquée par les fournisseurs de gaz.

Par ailleurs, l’arrêté portant sur la facture à compter du 1er octobre, une éventuelle hausse serait en principe rétroactive à cette date, ce qui signifie que quelque 10 millions de ménages français risquent de voir leur facture augmenter pour décembre, mais aussi octobre et novembre.