Grève générale en Grèce, premier test social pour le nouveau gouvernement

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à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[01/12/2011 06:44:44] ATHENES (AFP) Les bateaux resteront à l’ancre jeudi en Grèce et aucune liaison ferroviaire ne sera effectuée dans le pays en raison d’une grève générale de 24 heures contre l’austérité, la 6e de l’année, qui constituera le premier test social du nouveau gouvernement de Lucas Papademos.

Les syndicats s’attendent à une participation inférieure à celle de la précédente grève générale de 48 heures, les 19 et 20 octobre, qui s’était déroulée dans un climat politique délètère, à la veille d’une crise majeure qui a débouché sur la démission du gouvernement socialiste de Georges Papandréou, remplacé par un gouvernement de coalition réunissant socialiste-droite et extrême droite pour tenter de sauver le pays de la faillite.

Le 20 octobre, plus de 50.000 personnes avaient défilé dans les rues d’Athènes, au lendemain de manifestations qui avaient réuni plus de 125.000 personnes dans tout le pays, selon la police.

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à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

Jeudi, les transports en commun à Athènes devraient fonctionner presque normalement, mais le secteur bancaire ainsi que la fonction publique seront paralysés, écoles fermées et hôpitaux fonctionnant avec du personnel d’astreinte.

Une manifestation est prévue à Athènes en milieu de journée ainsi qu’à Salonique dans le nord du pays.

Les deux principaux syndicats, Adedy et Gsee, ont donné comme mot d’ordre “Non au budget de la rigueur”, à quelques jours du vote par le parlement du budget 2012 qui contient une série de mesures d’austérité, abaissant les dépenses publiques, réduisant les effectifs de la fonction publique, et augmentant les impôts, dans l’objectif de réduire le déficit public du pays.

Mais, déjà, pour Athènes comme pour l’ensemble de la zone euro, l’enjeu est ailleurs, avec le sommet européen crucial des 8 et 9 décembre, où se joue une nouvelle fois l’avenir de l’Union menacée d’explosion, voire de disparition, tandis que les syndicats dénoncent le déshabillage des budgets sociaux et des Etats Providence au profit d”un “diktat” des marchés.