Les producteurs et éditeurs de cinéma vont en justice contre le piratage en ligne

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Un homme regarde un film sur son ordinateur (Photo : MARK RALSTON)

[01/12/2011 13:08:18] PARIS (AFP) Trois associations et syndicats français de producteurs et distributeurs de cinéma ont entamé une action en justice pour obtenir le blocage de sites encourageant la piraterie d’oeuvres sur internet, a annoncé l’Association des producteurs de cinéma (APC) jeudi à l’AFP.

L’APC, la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF) et le Syndicat des éditeurs de vidéo numérique (SEVN) ont entamé “une action en cessation” devant le Tribunal de Grande instance (TGI) de Paris demandant aux opérateurs et aux moteurs de recherche “de bloquer ou de déréférencer” quatre sites organisant la piraterie, a indiqué l’APC.

Il s’agit des sites : allostreaming.com, alloshowtv.com, alloshare.com et allomovies.com, a précisé Frédéric Goldsmith, délégué général de l’APC.

“Ce sont des sites notoirement connus pour organiser la contrefaçon numérique de masse : c’est de la piraterie pure et ils en ont fait leur business principal”, a-t-il insisté.

L’assignation est partie “fin novembre” vers les Etats-Unis et en France, a poursuivi M. Goldsmith.

Une audience a été fixée le 15 décembre à 9H00 devant le TGI.

“Nous demandons aux juges d’ordonner aux opérateurs et aux moteurs de recherches concernés qu’ils procèdent au blocage ou au déréférencement des quatre sites visés”, a-t-il précisé.

Selon Frédéric Goldsmith, les producteurs et distributeurs avaient commencé à s’organiser avant l’été avec de premières mises en demeures parties en août et restées sans effet de la part des opérateurs ou des moteurs –“sauf un” qu’il préfère ne pas citer à ce stade.

“Certains nous ont même conseillé de saisir le juge, ce que nous avons fait”, a-t-il précisé.

Sont concernés des moteurs de recherche comme Google ou Yahoo et des opérateurs comme Bouygues, Free, Orange, SFR, Numéricable, Auchan et Darty.

L’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) a alors dressé la liste des quatre sites visés, preuves à l’appui.

Frédrédic Goldsmith a insisté sur le fait que cette action ne visait en aucun cas l’utilisateur final ou le consommateur.