Créé en octobre 2009 pour servir de lieu d’échange et d’accès aux meilleures connaissances et pratiques sur les pratiques de développement de l’euromed, le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (C.M.I.) va continuer à jouer ce rôle. Un consensus s’est dégagé à ce sujet lors de la troisième assemblée à Marseille.
Même si elle doit encore être prise officiellement par les bailleurs de fonds, la décision ne souffre quasiment pas l’ombre d’un doute: le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) va rempiler et continuer à jouer le rôle pour lequel il avait été créé en octobre 2009. Six pays (Egypte, France, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie) étaient alors convenus de mettre sur pied un centre conçu comme «une plateforme destinée à créer des communautés de pratique axées sur les problématiques au cœur du développement dans la région méditerranéenne» et ayant pour mission «de faciliter l’accès aux meilleures connaissances, promouvoir le développement durable et faire converger les politiques vers une plus grande intégration».
Deux ans plus tard, la volonté des partenaires de poursuivre ce brainstorming euro-méditerranéen est on ne peut plus claire. Un très net consensus s’est en effet dégagé à ce sujet entre les pays et organisations membres du CMI lors de la troisième assemblée générale annuelle tenue le 29 novembre 2011 à Marseille.
«Nous avons été d’accord sur la réussite des deux premières années et nous voulons bâtir sur ce succès en étant flexibles et dynamiques, comme l’est la région arabe», résume Inger Anderson, vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Et la meilleure preuve de cette réussite réside probablement dans les discussions en cours avec plusieurs pays et organisations (Algérie, Palestine, etc.).
Cette première phase de la vie du Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée devant s’achever officiellement le 30 juin 2012, les bailleurs de fonds doivent dans l’intervalle «délibérer et décider de la continuité», indique Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement et co-président, avec le Tunisien Ahmed Benghazi, du Conseil Stratégique du CMI. Ils le feront en étant convaincus, à l’instar de Mats Karlsson, directeur du centre, que le CMI a réussi en deux ans à passer «d’une start-up à une plateforme mûre qui donne des résultats». Une appréciation que partage la vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord: «Nous avons quelque chose à construire et nous avons sur quoi construire». Toutefois estime la danoise, Inger Anderson, il y a lieu de procéder à des ajustements. Mais ceux-ci ne devraient pas toucher le fond. «Les programmes fonctionnent, doivent se poursuivre et parfois se réinventer», observe Philippe de Fontaine Vive.
Surtout, le CMI va continuer à fonctionner selon le même «business model», c’est-à-dire une «collaboration informelle», observe Mats Karlsson. Ce qui veut dire que les partenaires vont éviter d’alourdir la structure pour éviter d’avoir à alourdir le budget de fonctionnement.
– Tous les articles sur