Shell va cesser ses activités en Syrie à la suite des sanctions européennes

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éant petrolier Shell (Photo : Karen Bleier)

[02/12/2011 14:52:38] LONDRES (AFP) Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé vendredi qu’il allait cesser ses activités en Syrie, à la suite des nouvelles sanctions européennes prises contre ce pays.

“Nous allons cesser nos activité en Syrie afin de nous conformer aux sanctions”, a affirmé un porte-parole à l’AFP.

L’Union européenne avait annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre la Syrie, théâtre d’une répression sanglante de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad.

Les sanctions de l’UE prévoient notamment l’interdiction d’exporter vers la Syrie des équipements à destination de l’industrie gazière et pétrolière ou des logiciels permettant la surveillance des communications internet et téléphoniques.

D’autre part, deux ministres, des militaires, deux médias et des sociétés pétrolières figurent dans la nouvelle liste, publiée vendredi, des personnalités et entités syriennes sanctionnées par l’Union européenne en raison de la poursuite de la répression.

Ces 12 personnes et 11 sociétés ont été rajoutées jeudi par les ministres des Affaires étrangères des 27 pays de l’UE à la liste de gels d’avoirs et d’interdictions de visa.

Sont notamment concernés les ministres des Finances, Mohammad Al-Jleilati, et de l’Economie et du Commerce, Mohammad Nidal Al-Shaar, ainsi que plusieurs haut-gradés de l’armée “impliqués dans les violences commises à Homs”, l’un des foyers de la contestation, indique vendredi le Journal officiel de l’UE. Parmi eux, figure le général Fahid Al-Jassim, chef d’état-major.

La “liste noire” touche aussi le secteur pétrolier, avec deux sociétés d’Etat chargées de l’exploitation et de l’exportation (General Petroleum Corporation, Syria Trading Oil Company), et l’entreprise commune Al Furat Petroleum Company, qui “apportent un soutien financier au régime”.

Les sanctions touchent en outre le Centre d’études et de recherches syrien (CERS) et cinq sociétés-écrans travaillant avec cet organisme qui acquiert “du matériel servant directement à la surveillance et à la répression des manifestants”.

Dans les médias, les Européens ont ciblé al-Watan, l’unique quotidien politique privé qui a longtemps mené campagne en faveur du rapprochement entre la Syrie et l’Europe, ainsi que Cham Press TV, tous deux accusés de “désinformation” et d'”incitation à la violence contre les manifestants”.