Dette grecque : UE et agences de notation en partie responsables pour Papandréou

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éou, le 10 novembre 2011 à Athènes. (Photo : Louisa Gouliamaki)

[04/12/2011 22:29:47] WASHINGTON (AFP) Les autorités de surveillance européennes et les agences de notation financière portent en partie la responsabilité de la crise de la dette de la Grèce qui ébranle l’Union monétaire du continent, a estimé dimanche l’ancien Premier ministre grec George Papandréou.

Dans une interview à la chaîne câblée américaine CNN, il a expliqué que ses prédécesseurs “n’ont pas vu venir la crise” de l’endettement.

“S’il y avait eu une plus grande surveillance des Etats membres de la part de l’Union Européenne et même des agences de notation financière, je n’aurais pas comme Premier Ministre hérité d’une situation où le déficit public était proche de 16% (du PIB) et d’une dette qui a presque doublé sous le précédent gouvernement, et personne n’en parle vraiment”, a-t-il dit.

“Et c’est la raison pour laquelle je pense que la surveillance est importante car maintenant nous en payons le prix”, a poursuivi l’ancien chef du gouvernement grec.

“De nombreux Grecs payent injustement pour cela parce qu’ils payent pour quelque chose dont ils ne sont pas responsables”, a-t-il insisté.

“De ce fait, nous voulons tous voir la surveillance renforcée et si la gestion de la dette est rendue collective en Europe ainsi que l’ensemble du processus d’investissement et de l’utilisation d’euro-obligations, il y aura davantage de surveillance”, a poursuivi M. Papandréou.

Ce dernier doit rencontrer le vice-président américain Joe Biden lors de son passage à Athènes lundi pour s’entretenir de la crise de la zone euro.

M. Papandréou, à la tête du parti socialiste grec le Pasok, a démissionné de son poste de Premier ministre en novembre pour laisser la place à un gouvernement d’unité nationale dirigé par Lucas Papademos.

La nouvelle équipe est chargée de mettre en oeuvre des mesures d’austérité très dures nécessaires pour le nouveau plan de sauvetage.

M. Papandréou s’est enfin dit optimiste, estimant que les changements entrepris par la Grèce donnent au pays “une meilleure perspective” de relancer son économie moribonde.