ère Angela Merkel à Berlin le 2 décembre 2011 (Photo : John Macdougall) |
[06/12/2011 08:55:20] BERLIN (AFP) L’Allemagne, jusqu’ici unanimement considérée comme un havre de paix au milieu des turbulences de la zone euro, était cueillie à froid mardi matin par la menace de dégradation de sa note “AAA” par Standard and Poor’s.
L’un des ténors du parti CDU de la chancelière Angela Merkel, Michael Fichs, a déclaré à l’édition internet du quotidien Die Welt qu’il voyait “un calcul d’ordre politique derrière cette annonce” de l’agence américaine, visant à détourner l’attention des problèmes d’endettement des Etats-Unis.
“La dette des Etats-Unis dépasse celle de la zone euro toute entière”, s’est indigné le numéro deux du groupe parlementaire de la CDU.
Les journaux allemands, qui avaient déjà bouclé lorsqu’est tombée l’annonce de Standard and Poor’s, faisaient de premiers commentaires via leur édition en ligne mardi.
Pour le grand quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung, “même les élèves modèles ne sont plus à l’abri”.
Standard & Poor’s a placé lundi “sous surveillance négative” les notes d’endettement à long terme de quinze pays de la zone euro, notamment celles de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Finlande, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas, six pays notés “AAA”, la meilleure note possible.
Cela signifie concrètement que l’Allemagne, première économie européenne et en bien meilleure santé que nombres de ses partenaires, risque de perdre sa note et donc de voir augmenter ses coûts d’emprunt.
Berlin et Paris ont publié lundi un communiqué commun en réaction à l’annonce de S&P, se disant “pleinement solidaires” pour “assurer la stabilité de la zone euro”.