Un prélèvement de 4 journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé, en tant que contribution exceptionnelle au budget. C’est la proposition du projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2012, estimé à 23.125 MDT, soit une augmentation de 9,6%, par rapport à 2011; réparti entre 71% de fonds propres et 29% de ressources d’emprunt.
Cette décision est de nature à alléger les pressions sur le budget de l’Etat, étant donné les impacts financiers attendus des décisions proposées dans le projet de loi de finances 2012 et se rapportant, notamment, à la suppression du timbre fiscal sur les voyages et aux mesures fiscales et financières au profit des entreprises, indique la TAP. Désolé pour ceux qui ne voyagent pas!
Elaboré par le gouvernement de transition de Béji Caid Essebsi, le projet de budget proposé au prochain gouvernement, ne précise pas si ce prélèvement sera effectué en une seule fois ou sur plusieurs tranches.
Selon des sources du ministère des Finances, citées par la TAP, la masse salariale dans le secteur public, estimée à plus de 8,5 milliards de dinars pour 2012, devrait représenter près de 37% du total des dépenses de l’Etat. Elle s’est accrue de 900 MDT par rapport à 2011, du fait des augmentations salariales et du recrutement de 20.300 agents dans la fonction publique.
Ce projet de budget, qui prévoit de limiter le déficit budgétaire à 6% du PIB (contre environ 4% prévu pour 2011), sera financé, essentiellement, par des emprunts intérieurs et extérieurs. A cet effet, le taux d’endettement public augmentera de trois points, soit de 43% en 2011, à 46% fin 2012.
Par ailleurs et concernant les dépenses, le projet de budget de l’Etat pour 2012 révèle que l’Etat va maintenir, à un niveau très élevé, la subvention directe des produits de base, des hydrocarbures et du transport.
La compensation directe des produits de base est estimée à 1.200 MDT, celle réservée aux hydrocarbures et à l’électricité à 900 MDT et au transport à 277,5 MDT. Et pour maintenir ce niveau de subvention, une révision à la hausse des prix des hydrocarbures est prévue, sur deux phases, dont la première est attendue à la fin de cette année, l’objectif étant de mobiliser des ressources additionnelles de l’ordre de 516 MDT.
Quant aux dépenses de développement, elles ont été fixées à 5.600 MDT, contre 5.232 MD en 2011, auxquelles vont s’ajouter les investissements devant être réalisés dans le cadre de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et du Fonds Générationnel (FG).