Brésil : croissance nulle au troisième trimestre

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ût 2011 (Photo : Yasuyoshi Chiba)

[06/12/2011 12:36:59] RIO DE JANEIRO (Brésil) (AFP) La croissance du Brésil a été nulle (0%) au troisième trimestre par rapport au deuxième, illustrant le fort ralentissement de l’activité dû à la crise de la dette des pays européens, a indiqué mardi l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE, public).

En rythme annualisé, le produit intérieur brut (PIB) du Brésil a augmenté de 3,7%, précise l’IBGE. Et, au cours des neuf premiers mois de cette année, il s’est établi à 3,2%.

Au second trimestre, le PIB avait progressé de 0,8% par rapport aux trois premiers mois de l’année et les autorités financières et les marchés avaient anticipé révu une croissance proche de zéro au troisième trimestre en raison de la crise mondiale. Au premier trimestre, le PIB avait progressé de 1,3% (par rapport au trois mois précédents).

Par rapport à la même période de 2010, la croissance de la première économie d’Amérique latine a progressé de 2,1%.

Pour cette année, le gouvernement brésilien a revu ses prévisions à la baisse et table maintenant sur une croissance de 3,5% – bien en deçà des 7,5% enregistrés l’année dernière – en partie grâce à une relance de l’activité économique prévue au dernier trimestre 2011. Les marchés sont moins optimistes et misent sur une croissance de 3% seulement.

Au cours du 3e trimestre 2011, le secteur agroalimentaire a progressé de 3,2% par rapport au trimestre précédent, tandis que les services et l’industrie ont reculé de 0,3% et 0,9% respectivement, selon l’IBGE.

“On pouvait difficilement s’attendre à autre chose qu’à une baisse du PIB maintenant”, en raison “de la politique de restriction” appliquée par la Banque centrale depuis le début de l’année, avec la hausse des taux d’intéret jusqu’à fin août et un ajustement fiscal, a affirmé dans un communiqué André Perfeito, chef économiste du consultant Gradual Investimentos.

“Un autre facteur de poids a été l’aggravation de la situation dans la zone euro au troisième trimestre, qui a eu un fort impact sur les investissements”, a-t-il ajouté.

En 2012, le gouvernement brésilien a prévu une croissance de 5% stimulée par la baisse des taux d’intérêt et des mesures de réduction d’impôts et d’encouragements à l’industrie.

La Banque centrale a abaissé à trois reprises consécutive son taux directeur à 11% l’an actuellement pour tenter de se protéger contre la contagion de la crise mondiale. Ce taux reste toutefois l’un des plus élevés du monde.

“Le Brésil est mieux immunisé et mieux protégé que d’autres pays des effets de la contagion de la crise”, a estimé la semaine dernière la présidente Dilma Rousseff à Brasilia au côté de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.