érieure de Deutsche Börse, la Bourse allemande à Francfort (Photo : Daniel Roland) |
[06/12/2011 16:18:29] BRUXELLES (AFP) La fusion entre les opérateurs boursiers NYSE Euronext et Deutsche Börse semble mal engagée au vu des solutions proposées à ce jour par les parties pour répondre aux exigences de la Commission européenne, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier.
Cette fusion “est difficile à accepter pour la Commission en l’état”, or celle-ci “a une marge de manoeuvre très réduite”, a indiqué cette source sous couvert d’anonymat.
Selon Le Monde, les autorités européennes de la concurrence devaient informer mardi les deux opérateurs qu’elles s’apprêtent à interdire l’opération, à moins de nouvelles cessions d’actifs.
A ce stade, affirme le quotidien, la fusion de la Bourse allemande et de NYSE Euronext, qui gère les places de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam ou Lisbonne, risque de déboucher sur un double monopole: sur le marché des dérivés en Europe et sur celui des activités de compensation, c’est-à-dire la gestion intégrée des titres échangés sur les places boursières.
La Commission européenne avait ouvert en août une enquête approfondie, s’inquiétant de la puissance du futur groupe qui aurait dominé environ 90% du marché des produits dérivés en Europe.
NYSE Euronext et Deutsche Börse s’étaient alors résolus à se séparer d’activités dans les produits dérivés, espérant convaincre les autorités européennes.
Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que les remèdes proposés par les parties dans le cadre de cette enquête approfondie avaient été examinés par la Commission, qui les a testés sur les marchés.
Interrogée par l’AFP, la Commission s’est refusée à tout commentaire.
La décision finale des autorités européennes de la concurrence est attendue le 23 janvier 2012.
Le projet de créer un géant des services financiers, dont le holding doit être détenu à 60% par les actionnaires de Deutsche Börse et à 40% par ceux de NYSE Euronext, et avoir son siège à Francfort et à New York, devait dans sa mouture initiale rapporter des synergies de revenus annuelles de 150 millions d’euros et des synergies de coûts de 400 millions d’euros dès 2012.