[06/12/2011 23:28:55] ATHENES (AFP) Le Parlement grec a adopté mercredi un budget d’austérité drastique pour 2012, tablant sur une forte baisse du déficit public et une 5e année consécutive de récession, qui marque la détermination d’Athènes à rester dans l’euro et à respecter les promesses faites à ses créanciers.
A 01H20, (23H20 GMT), le décompte officiel des voix n’avait pas été rendu public.
Mais le gouvernement a déjà récolté plus de la moitié des voix, selon un décompte réalisé par l’AFP. En prenant en compte les trois partis présents au gouvernement, il peut théoriquement compter sur quelque 255 voix sur les 300 que compte le parlement.
Pour parvenir à réaliser un excédent primaire -hors service de la dette- de 1,1% en 2012, objectif ambitieux au vue de la profonde récession que traverse le pays, la Grèce doit être “déterminée” et “systématique” dans son effort, sinon “l’Histoire” ne lui “pardonnera pas”, a déclaré le nouveau Premier ministre, Lucas Papademos, devant les députés.
Le budget 2012, critiqué dans la rue, comporte notamment de nouvelles hausses d’impôts, baisses des salaires des fonctionnaires et réductions du nombre de salariés dans le secteur public.
“Notre position en Europe est non négociable” a dit M. Papademos, qui dirige un gouvernement de coalition (socialiste, droite, extrême droite), confronté à des choix draconiens pour éviter une faillite financière du pays, alors que la zone euro se bat parallèlement pour tenter de préserver son intégrité.
“La Grèce est et restera une partie de l’Europe unie et de l’euro”, a ajouté le Premier ministre, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), en soulignant que cette “participation” impliquait des “obligations”.
Ce budget d’austérité va de pair avec un gigantesque chantier de renégociation et d’effacement d’une partie de la dette publique qui écrase le pays (pesant plus de 160% du PIB) et d’un vaste deuxième plan d’aide lancé par les pays européens partenaires.
Dans ce cadre exceptionnel, “l’avenir du pays n’est pas décidé uniquement pour 2012, mais pour toute la décennie à venir”, a lancé le Premier ministre aux députés, qui se sont prononcés dans la foulée.
Le budget 2012 de la Grèce prévoit une réduction du déficit public à 5,4% du PIB contre 9% du PIB attendu en 2011, soit un effort gigantesque en matière de réduction des dépenses et d’augmentation des rentrées fiscales.