Sommet sous haute tension à Bruxelles pour sortir la zone euro de la crise

photo_1323260255192-1-1.jpg
ée le 7 décembre 2011 (Photo : Eric Feferberg)

[08/12/2011 05:45:19] BRUXELLES (AFP) Les dirigeants de l’Union européenne se préparent jeudi soir à Bruxelles à un sommet de tous les dangers en raison des divergences entre pays sur la réponse immédiate à la crise de la dette et sur la révision des traités voulue à terme pour renforcer la discipline budgétaire.

Intransigeance de l’Allemagne sur toute implication de la Banque centrale européenne (BCE), conditions posées par la Grande-Bretagne à une révision de traité, les sujets de discorde ne manquent pas au sein de l’UE.

Le temps presse pourtant. L’agence de notation Standard & Poor’s vient d’abaisser la perspective de l’ensemble de l’Union européenne et face à l’aggravation de la situation et les Etats-Unis s’inquiètent. Le président américain Barack Obama s’est encore entretenu merecredi avec la chancelière allemande Angela Merkel.

L’ambiance promet d’être tendue entre les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne qui se retrouvent jeudi à partir de 19H30 (18H30 GMT) pour un très long dîner de travail, avant de poursuivre le lendemain.

Certains d’entre eux se seront déjà vus auparavant à Marseille où se tient dans la journée une réunion des partis conservateurs européens (PPE), avec notamment Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy.

photo_1323257027170-1-1.jpg
ée le 5 décembre 2011 (Photo : Eric Feferberg)

Parmi les sujets épineux sur la table: le changement de traité voulu à tout prix par l’Allemagne, afin de graver dans le marbre une nouvelle discipline passant notamment par des “règles d’or” pour tous les pays sur l’équilibre budgétaire, des sanctions financières quasi-automatiques contre les Etats laxistes et un droit d’intrusion accru de l’UE sur les projets de budgets nationaux.

La réforme se fera-t-elle en incluant les 27 pays de l’UE, et sous quelles modalités, ou avec les seuls 17 de la zone euro? Sur ces points, une réunion préparatoire mercredi soir de hauts fonctionnaires n’a guère permis de progrès.

La Grande-Bretagne semble en outre vouloir des contreparties difficilement acceptables par ses partenaires pour accepter un changement de traité. Paris et Berlin semblent du coup prêts à un accord au sein uniquement de la zone euro, au risque d’élargir le fossé en Europe.

photo_1323284018907-1-1.jpg
euro

L’idée au final est de donner des gages à l’Allemagne et à la BCE pour que cette dernière – qui tient aussi dans la journée sa réunion mensuelle et pourrait baisser ses taux – accepte d’en faire plus dans la résolution de la crise de la dette. Son président a laissé entendre qu’il pourrait le faire au cas où “un pacte budgétaire” est bien adopté par la zone euro.

Autre sujet de friction: certains pays veulent accoucher de mesures à plus court terme, en renforçant les pare-feux financiers de la zone euro.

Ils plaident pour accroître pour accroître sous une forme ou une autre les moyens du mécanisme de secours de l’Union monétaire, y compris en lui permettant à terme d’avoir accès au guichet de la BCE. La France y est favorable, l’Allemagne refuse.