C’est le 7 décembre 2011 qu’a été inaugurée la 3ème édition du salon Medfranchise, au siège de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA). Hamadi Jebali était là en sa qualité de «futur Premier ministre» et leader du parti Ennahdha, à côté de Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, et Mounir Mouakhar, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis.
«J’appelle nos partenaires étrangers à nous soutenir. Nous avons un grand besoin de vous, pour que vous investissiez en Tunisie. Nous méritons une bonne place dans ce monde». C’est le message adressé par Mme Bouchamaoui à l’audience venue nombreuse à l’inauguration du salon. Indiquons que parmi les invités figurent les ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique, de Côté d’Ivoire et d’Afrique du Sud.
On note aussi la présence d’une délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Derna (Libye) qui a signé récemment une convention de jumelage avec la CCI de Tunis. Ajoutons à cela, des délégations d’hommes d’affaires américains, argentins, sénégalais, marocains, français et maltais. Le salon regroupe 50 exposants et prévoit d’attirer 3.500 visiteurs.
Opportunités nouvelles…
Pour Mehdi Houas, ministre du Commerce et de l’Artisanat, le salon relève d’une importance cruciale puisqu’il expose les différentes opportunités d’investissement qu’offre la franchise. Il a insisté sur son rôle dans la dynamisation des zones intérieures qui sont restées marginalisées par l’ancien régime. «Nous attendons un signal fort. Il faut avoir confiance en nous et en notre révolution. Nous passons par une petite période de troubles, mais qui est nécessaire pour retrouver l’équilibre perdu», lance-t-il.
Dans ce contexte bien particulier que connaît la Tunisie, le salon Medfranchise vise à concourir à la redynamisation de la sphère économique. «Franchising: a model of success», un slogan écrit dans la langue de Shakespear qui reflète bien la volonté de s’ouvrir sur le monde et d’attirer les enseignes internationales en Tunisie. La Chambre tuniso-américaine marque sa présence par un stand
«L’objectif est d’introduire la pratique de la franchise en Tunisie en tant que modèle réussi de développement économique, un modèle évolutif avec une expansion de réseau et avec un minimum de risque; un modèle qui peut contribuer à la relance de l’économie tunisienne à travers l’implantation de projets concerts dans toutes les régions du pays et pourquoi pas en faisant circuler le label tunisien au-delà des frontières nationales», affirme M. Mouakhar.
Réformes nécessaires…
De son côté, Hamadi Jebali a indiqué que la franchise offre de nouvelles opportunités pour la valorisation des ressources humaines tunisiennes et créer de l’emploi. Très probable le futur Premier ministre, M. Jebali a souligné que les différentes propositions et points de vue traités durant le salon seront pris en considération, à l’instar de l’amélioration du cadre juridique, qui présente certains obstacles au développement de la franchise en tant que vecteur de développement et d’emploi.
D’ailleurs, M. Houas a signalé que le rythme de la réforme doit s’accélérer afin de permettre le développement de cette niche économique à valeur ajoutée et l’exportation des franchises tunisiennes dans d’autres pays. Le développement de la franchise constitue un principal volet de redynamisation de l’activité commerciale en Tunisie. S’y ajoutent la grande distribution et le développement de grands projets, à l’instar des zones franches et des plateformes logistiques, afin de faire de la Tunisie une destination de référence.
Cet objectif ne peut se réaliser, selon M. Houas, sans un secteur privé très engagé à investir et à soutenir l’activité économique et une administration solide qui soutient l’investissement et offre une flexibilité dans la mise en place des cadres juridiques nécessaires.