Ludique et informatif, le flashcode s’impose comme l’héritier du code-barre

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Des flashcodes (Photo : Eric Piermont)

[09/12/2011 14:15:44] PARIS (AFP) Héritier moderne du code-barre, le flashcode s’impose comme le nouveau moyen d’accéder à des informations en ligne via un smartphone et essaime ses mosaïques noir et blanc sur les magazines, les affiches, les produits alimentaires et même… le flanc des vaches.

“Nous appelons cela le quatrième usage mobile: après avoir fait de la voix, du SMS et de l’internet sur son mobile, on peut à présent accéder à un contenu en un flash”, résume Alexis Helcmanocki, président de l’entreprise Mobile Tag, leader du secteur en France.

Le flashcode – aussi appelé QRcode ou datamatrix – forme une combinaison de pixels en deux dimensions, lisible grâce à une application téléchargeable gratuitement sur son mobile et qui renvoie ensuite l’usager vers un site internet où il accède à des informations supplémentaires sur la posologie d’un médicament, la composition d’une soupe ou la localisation d’un magasin.

Selon un récent sondage TNS Sofres, 89% des utilisateurs de mobiles français ont déjà vu un flashcode et 42% en ont déjà utilisé, principalement pour “comparer des prix, connaître la composition d’un produit, avoir des informations sur un événement culturel ou connaître les horaires d’un bus”.

“Rien que sur l’iPhone d’Apple, il y a une centaine d’applications différentes pour lire ces codes. Le phénomène est lié au développement de l’internet mobile et le flashcode est un peu comme un moteur de recherche adapté”, estime Bruno Cantegrel, chef de produit flaschodes chez Orange.

“On n’est pas encore dans un marché aussi mature que le SMS, mais on devrait y arriver dans quelques années”, indique-t-il, soulignant que les Japonais scannent déjà plus de flashcodes qu’ils n’envoient de textos.

“Nous transformons un stimulus, qui est une affiche ou même une annonce de maison à vendre, en une interaction consommateur. C’est facile, gratuit, ça devient une habitude”, résume Alexis Helcmanocki.

Vaches taguées

“Notre société est hyper connectée et le flaschode représente un énorme business avec des taux de croissance inavouables. Il y a vraiment une prise de conscience des annonceurs qu’il ne faut pas rater ce coche”, estime-t-il.

“Jusqu’à présent, on travaillait beaucoup pour les entreprises mais on vient de lancer cette semaine un site pour cibler le grand public en permettant à chacun de créer son propre flashcode, pour ensuite l’associer à un blog, une vidéo sur YouTube ou à une adresse Facebook”, explique Bruno Cantegrel.

De plus en plus d’utilisations du flashcode se déclinent, à l’instar de la “carte de visite éternelle” développée par la start-up Buzcard, qui sur un bristol classique imprime un QRcode personnalisé renvoyant à un profil en ligne où le propriétaire peut actualiser à tout moment ses coordonnées.

Utile ou ludique, le flashcode peut aussi faire dans le pittoresque: un groupe de blogueurs a “tagué” (à l’encre alimentaire, non toxique) des flashcodes sur les vaches d’un pré du Morbihan et a filmé la réaction des promeneurs dans une vidéo visionnée 32.000 fois en deux semaines.

“Au début, c’était juste un petit défi, pour faire le buzz autour d’une image liée au QRcode et montrer le champ de possibilités infinies qu’il ouvre”, explique à l’AFP Bénédicte Lanfrey, co-fondatrice du blog “QR Dress Code” à l’origine de l’opération.

“Et nous venons d’être contactés par deux agriculteurs qui trouvent cela intéressant et veulent le mettre en pratique sur leurs vaches” via un QRcode renvoyant à un site où il vendraient par exemple leurs produits laitiers. “Mais cela semble fastidieux, taguer une vache prend un temps fou, à la moindre goutte de pluie, toute l’encre s’en va et il pleut souvent en Bretagne”, souligne Mme Lanfrey.