Valérie Pécresse : “l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises”

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ée nationale à Paris (Photo : Martin Bureau)

[11/12/2011 11:54:06] PARIS (AFP) La ministre française du Budget Valérie Pécresse a assuré dimanche que “l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises”, estimant qu’elles pourraient faire face seules à leurs besoins de financement.

“Aujourd’hui, nous pensons que le besoin de financement des banques n’est pas si élevé qu’elles ne puissent y faire face seules”, a déclaré la ministre et porte-parole du gouvernement dans une émission commune à la radio Europe1, à iTELE et au journal Le Parisien.

“Les (banques) françaises peuvent se recapitaliser à hauteur de sept milliards d’euros à peu près, avec leurs propres fonds, leurs propres bénéfices, l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises”, a-t-elle enchaîné, y voyant “une très bonne nouvelle”.

L’Autorité bancaire européenne (EBA) a revu jeudi à la baisse les besoins de renforcement des fonds propres de quatre grandes banques françaises, à 7,3 milliards d’euros contre 8,8 initialement.

Le lendemain, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, estimait que les banques françaises pourraient atteindre “sans problème” l’objectif de renforcement des fonds propres fixé pour fin juin par le régulateur européen.

Crédit Agricole n’ayant pas besoin de renforcer davantage ses fonds propres, du point de vue de l’EBA, seules sont concernées Société Générale, BNP Paribas et BPCE. Ces trois établissements ont cumulé, sur les neuf premiers mois de 2011, 9,84 milliards d’euros de bénéfices.

Interrogée sur l’hypothèse d’un abaissement de la note française, placée “sous surveillance négative” par l’agence Standard & Poor’s, la ministre a concédé que la perte du triple A de la France ne serait “pas très positif” mais que cela ne “fera pas changer de cap” le gouvernement.

La ministre du Budget a ainsi assuré que la France serait au rendez-vous de ses engagements internationaux de réduction des déficits publics qu’elle doit ramener à 5,7% du PIB cette année avant 4,5% l’an prochain et 3% en 2013.

“La France est une valeur sûre et personne ne doute de sa capacité à rembourser sa dette”, a souligné Valérie Pécresse.

Sur la croissance, la ministre a reconnu qu’elle était “très ralentie” mais sans réviser la prévision du gouvernement qui table toujours officiellement sur 1% en 2012.

Il n’y aura “pas de plan de retour à l’équilibre budgétaire trop violent qui casserait la croissance”, a-t-elle expliqué, prônant une stratégie “dosée” de retour à l’équilibre budgétaire.