Baroin : la France reste un “investissement stable, protégé et durable”

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ée nationale (Photo : Bertrand Langlois)

[11/12/2011 18:20:29] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie et des Finances François Baroin a assuré dimanche que la France restait “un investissement stable, protégé et durable”, relativisant la portée d’une éventuelle perte de la note “AAA” que l’agence Standard and Poor’s menace de retirer au pays.

“Les messages des agences sont des messages parmi d’autres. Ce sont des indicateurs. Quel est leur métier? Leur métier, c’est de calculer la part de risque sur un investissement (…) Ce n’est pas la grenouille du matin qui donne la météo”, a minimisé M. Baroin sur BFMTV.

“A la question +est-ce que l’investissement France est un investissement stable, protégé et durable?+, la réponse est oui”, a-t-il déclaré.

Le ministre a notamment fait valoir que la France, “cinquième économie mondiale”, disposait de “fondamentaux qui sont solides”, d’une “économie qui est diversifiée”, d’un système bancaire capable de surmonter une crise et d’un niveau d’épargne “parmi les plus élevés d’Europe”.

“Nous avons les moyens de répondre durablement aux rendez-vous que nous nous fixons: nous devons nous désendetter, nous le faisons; nous devons nous adapter aux circonstances, nous l’avons fait depuis deux ans, donc c’est un gage de sérieux”, a-t-il estimé.

“Ce n’est pas la question française qui est posée aujourd’hui, c’est la question européenne”, a-t-il conclu.

Depuis la fin vendredi du sommet européen, la France vit sous la menace de Standard and Poor’s (SP) de la priver de sa note “AAA”, la meilleure possible dans le classement des agences de notation, qui lui permet de financer sa dette à des taux favorables.

SP a placé le 5 décembre le “triple A” français sous “surveillance négative”, avec les notes de 14 autres des 17 pays de la zone euro, dont l’Allemagne.

L’agence a indiqué qu’elle se prononcerait sur un abaissement “aussitôt que possible”, une fois analysés les résultats du sommet de Bruxelles. Dans le cas de la France, elle envisage un abaissement de deux crans, soit un de plus que pour ses autres partenaires exposés.