Areva : le gouvernement responsable d’acquisitions onéreuses, selon le PS Cahuzac

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éfrigérantes et leur panache de vapeur de la plate-forme Areva du Tricastin, prise le 4 avril 2011 (Photo : Philippe Desmazes)

[11/12/2011 18:37:01] PARIS (AFP) Le président PS de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a estimé dimanche que “si des comptes doivent être demandés” sur les pertes d’Areva “c’est certainement à Anne Lauvergeon” son ex-PDG “mais certainement aussi aux responsables politiques”.

Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Cahuzac a fait référence à l’achat par le groupe nucléaire public, des mines d’uranium UraMin en Namibie. “Areva a passé comme provision plus de 1,5 milliard d’euros en constatant que l’achat effectué en 2007 avec l’accord du gouvernement actuel d’UraMin ne valait plus rien aujourd’hui”, a résumé M. Cahuzac.

“Si des comptes doivent être demandés, c’est certainement à Anne Lauvergeon mais certainement aussi aux responsables politiques qui à l’époque ont donné leur accord pour un investissement très onéreux, payé dans un paradis fiscal et dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’il ne vaut rien” a lancé M. Cahuzac, en rappelant que Christine Lagarde était à l’époque ministre de l’Economie.

Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a déclaré dimanche, au Forum de Radio J, “que le conseil de surveillance d’Areva veut se doter d’un comité spécial pour faire toute la lumière sur cette acquisition qui date de 2007 et qui a été achetée à un très haut niveau qui correspondait probablement au très haut niveau des prix de l’uranium à l’époque”.

“J’ai demandé moi-même à mes services une étude sur les conditions de cette acquisition pour essayer de comprendre ce qui s’était exactement passé et pourquoi la dépréciation de cet actif”, a ajouté M. Besson qui a toutefois assuré qu’il ne croyait pas qu’il y ait eu des zones d’ombre dans l’achat d’UraMin en Namibie.