éaire du groupe Areva à Pierrelatte, dans le sud de la France (Photo : Philippe Desmazes) |
[12/12/2011 08:16:19] PARIS (AFP) Le groupe nucléaire français Areva va réduire ses effectifs dans l’Hexagone via un gel des recrutements qui se traduirait par 1.000 à 1.200 départs naturels par an, malgré l’engagement donné à l’Etat de ne pas viser l’emploi en France, rapporte lundi La Tribune.
Si cette mesure était étendue sur l’ensemble de la période (d’ici 2016) visée par le “plan d’action stratégique” que le conseil de surveillance d’Areva doit adopter lundi, ce gel se traduirait par 5.000 à 6.000 suppressions d’emplois sur les 28.000 en France, rapporte La Tribune.
Après la révélation par l’AFP le 21 novembre d’un projet prévoyant 1.000 à 1.200 réductions d’effectifs dans les fonctions “support” en France, notamment via un plan de départ volontaire, le président du directoire d’Areva Luc Oursel avait été convoqué en urgence par ses ministres de tutelle, François Baroin et Eric Besson.
M. Oursel s’était engagé à ce qu’il n’y ait “aucune suppression de postes, aucun plan de départ volontaire et aucun impact sur les sites français”, avait assuré M. Baroin à l’époque.
Selon La Tribune, le patron d’Areva, aux commandes depuis juin à la place de la dirigeante historique Anne Lauvergeon, aurait renoncé à un plan de départ volontaire pour les fonctions “support” (ndlr, services juridique, financier, communication, ressources humaines, etc.), qui figurait dans le projet dont l’AFP avait eu connaissance.
Le journal économique rapporte également que le président du conseil de surveillance d’Areva, Jean-Cyril Spinetta, va quitter son poste pour se concentrer sur la direction d’Air France, dont il a repris les commandes en octobre.
Interrogé par l’AFP, Areva n’a pas souhaité faire de commentaire.
Areva s’apprête à dévoiler d’ici mardi le plan de suppression de postes le plus sévère depuis sa création il y a dix ans, alors que Fukushima contraint le groupe nucléaire public à ravaler ses ambitions.