ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso à Strasbourg, le 13 décembre 2011 (Photo : Frederick Florin) |
[13/12/2011 10:55:13] STRASBOURG (Parlement européen) (AFP) Les exigences des Britanniques lors du dernier sommet européen en échange de leur soutien à un changement de traité “posaient un risque à l’intégrité du marché unique”, a affirmé mardi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
“L’un dans l’autre, l’accord était plutôt impressionnant sur le fond, mais on ne peut pas en dire autant sur la forme”, a déclaré M. Barroso, revenant sur les résultats du sommet des 8 et 9 décembre devant le Parlement européen à Strasbourg.
Le Royaume-Uni, faisant cavalier seul, a mis son veto à un changement de traité visant à y introduire davantage de discipline budgétaire, obligeant les autres Etats membres à se rabattre sur un accord intergouvernemental, dont le président de l’UE Herman Van Rompuy a confirmé mardi qu’il devrait être finalisé d’ici mars.
“Personnellement, j’ai fait tous les efforts possibles pour obtenir un accord sur ce pacte budgétaire dans le cadre des traités”, a expliqué M. Barroso.
Mais “le Royaume-Uni, en échange de son accord, a demandé un protocole spécifique sur les services financiers qui, tel qu’il était présenté, posait un risque pour l’intégrité du marché unique”, a-t-il poursuivi, sans donner de détail sur les exigences exprimées par le Premier ministre britannique, David Cameron.
M. Barroso a expliqué avoir tenté de trouver un compromis sous la forme d’un amendement à la déclaration des dirigeants européens, stipulant que “toute mesure adoptée par le Conseil (des Etats de l’UE) et appliquée uniquement à la zone euro ne doit pas porter préjudice au marché unique, y compris concernant les services financiers”.
“Malheureusement, ce compromis s’est avéré impossible, et il n’a donc pas été possible de trouver une solution impliquant les 27”, a-t-il déploré.
M. Cameron a défendu son veto lundi devant les députés britanniques, expliquant qu”il était “allé à Bruxelles avec un objectif: protéger l’intérêt national britannique”.
De son côté, le président français Nicolas Sarkozy a estimé qu’il existait “désormais clairement deux Europe” après la décision du Royaume-Uni.