Parisot : revoir l’accord sur la zone euro serait “porter un coup fatal à l’Europe”

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ésidente du Medef, Laurence Parisot, le 13 décembre 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[13/12/2011 11:03:23] PARIS (AFP) La présidente du Medef, Laurence Parisot, a affirmé mardi que remettre en cause l’accord européen de vendredi sur la discipline budgétaire dans la zone euro serait “porter un coup fatal à l’Europe”, visant en particulier le candidat du PS François Hollande.

“Mettre en doute les fondements de cet accord, c’est prendre le risque de porter un coup fatal à l’Europe”, a déclaré la patronne des patrons lors de sa conférence de presse mensuelle au siège du Medef, appelant à “être absolument unis au-delà des clivages partisans”.

Comme on lui demandait si ces propos ciblaient particulièrement François Hollande, Laurence Parisot a répondu: “Il me semble qu’il a dit des choses de cette nature mais il n’est pas le seul”.

“Si je suis élu président de la République, je renégocierai cet accord pour y mettre ce qui lui manque aujourd’hui”, a déclaré le candidat du PS lundi sur RTL.

Laurence Parisot, pour sa part, à “salué” un accord “essentiel” et “remarquable”. Il “témoigne de la volonté absolue des Européens de poursuivre une histoire extraordinaire de rassemblement et de solidarité”, a-t-elle affirmé, parlant d’une “nouvelle ère en Europe”.

“Nous avons, ici au Medef, la conviction que l’Europe va avancer à un rythme plus résolu encore”, a-t-elle enchaîné, évoquant la “position commune” à laquelle sont récemment parvenues 27 organisations patronales de l’Union européenne.

Parmi leurs propositions figuraient, a-t-elle rappelé, un “renforcement de la surveillance des contrôles budgétaires” des Etats membres de l’UE ainsi que “l’instauration d’une règle d’or” et de “sanctions automatiques” ou du moins “facilitées” en cas de dérapage des finances publiques.

Le patronat européen, a-t-elle poursuivi, considère également que la Banque centrale européenne doit “pouvoir intervenir largement” et que le Fonds européen de stabilité financières (FESF) doit être transformé “très vite en véritable mécanisme de sauvetage voire en une espèce de Fonds monétaire européen”.

“Même si dernier point n’a pas été acté et que le MES (le futur Mécanisme européen de stabilité) ne sera pas un FME, l’essentiel de ce que nous avions dit a été décidé” vendredi à Bruxelles, s’est-elle félicité.