La Hongrie pourrait demander une aide de 15 à 20 milliards d’euros au FMI

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à Budapest (Photo : Attila Kisbenedek)

[13/12/2011 11:47:46] BUDAPEST (AFP) La Hongrie pourrait négocier avec le Fonds monétaire international (FMI) une aide financière comprise entre 15 et 20 milliards d’euros, a déclaré mardi un proche collaborateur du Premier ministre Viktor Orban, alors qu’une délégation du fonds est attendue mardi à Budapest.

“Un accord sur trois ou quatre ans d’un montant de 15-20 milliards d’euros est possible”, a déclaré Mihaly Varga, secrétaire d’Etat auprès du chef du gouvernement dans un entretien publié sur le site internet d’informations Origo.

Des sources gouvernementales et des analystes avaient précédemment estimé que le montant de l’aide irait de 10 à 15 milliards d’euros.

Un accord est attendu à la fin du mois de janvier, a-t-il ajouté.

Une délégation du FMI, avec à sa tête le chef de mission Hongrie Christoph Rosenberg, devait arriver à Budapest mardi pour mener des discussions sur la politique budgétaire, conjointement avec la Commission européenne. Elle doit rester jusqu’au 16 décembre.

Cette visite n’entre pas dans le cadre de négociations formelles, mais permettra de faire un état des lieux et de prendre les premiers contacts.

Le gouvernement conservateur de Viktor Orban s’est résolu à appeler le FMI à l’aide en novembre, dans l’espoir de rassurer les marchés après la flambée des taux obligataires et le plongeon du forint, la devise nationale. Les agences de notation avaient sanctionné le pays pour sa politique économique, jugée non viable.

Le populiste chef du gouvernement faisait ainsi une volte-face embarrassante: peu après la victoire de son parti aux élections législatives de 2010, il avait en effet proclamé que la Hongrie pouvait se financer par ses propres moyens et renoncé à utiliser la dernière tranche de 6 milliards d’un prêt d’un total de 20 milliards d’euros mis à disposition par le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne.

Ce prêt avait sauvé le pays de la faillite pendant la crise de 2008-2009.