A côté de Grenoble, Meylan teste des capteurs repérant les stationnements illicites

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Des policiers verbalisent (Photo : Etienne Laurent)

[13/12/2011 17:01:10] GRENOBLE (AFP) La ville de Meylan, dans l’agglomération grenobloise (Isère), va tester un prototype de capteurs capables de détecter et de signaler à distance les véhicules mal garés, a-t-elle annoncé mardi.

Enfouis dans le sol dans des trous de 7 cm de diamètre et 25 cm de profondeur, ces capteurs sans fil localiseront les véhicules stationnés sur des emplacements gênants, qui empêchent le passage des pompiers ou la collecte des ordures ménagères.

“Une voiture a une masse métallique importante qui fait varier le champ magnétique à l’endroit où elle se trouve. C’est ce que mesurent ces capteurs”, explique Vincent Giméno, responsable d’Unité de Recherche et développement chez Orange Labs (groupe France Télécom).

La police municipale sera informée en temps réel grâce à une application internet dès qu’un stationnement gênant sera repéré. Un courriel sera en outre envoyé à la mairie si un véhicule est stationné sur un tel emplacement plus de 45 minutes.

“Il n’y aura pas de verbalisation dans un premier temps. Le but est d’abord de voir si le système fonctionne”, a expliqué une porte-parole de la mairie à l’AFP.

L’expérimentation doit durer entre 6 mois et un an et permettre de tester l’efficacité des capteurs et d’affiner les algorithmes du logiciel qui leur est associé.

Orange Labs a développé ces capteurs dans le cadre du projet collaboratif SensCity, censé faciliter l’économie des ressources en milieu urbain.

Dans le cadre de SensCity, ces capteurs ont été initialement conçus pour détecter les emplacements libres et les signaler sur un système GPS, cela afin de réaliser des économies d’essence.

“Entre 5 et 15% du carburant dépensé dans les villes l’est pour rechercher une place libre”, souligne en effet M. Giméno.

La ville de Meylan devrait se prêter à deux autres expérimentations similaires si la première est concluante. Des capteurs de présence seront ainsi installés sur une piste cyclable pour faire varier l’éclairage en fonction du trafic.

“On espère économiser 60% de la consommation” de l’éclairage public, explique M. Giméno.

Enfin, une télérelève quotidienne sur les compteurs d?eau des bâtiments municipaux facilitera la détection des fuites.