Le FMI exclut un nouveau prêt à la Grèce pour le moment

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à Athènes le 12 décembre 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[13/12/2011 19:10:28] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a exclu mardi pour le moment la possibilité d’augmenter son soutien financier à la Grèce par le biais d’un nouveau prêt, éventualité largement envisagée en Europe.

“La mission n’est pas ici pour discuter d’un nouveau programme”, a affirmé lors d’une conférence téléphonique le chef de mission du FMI en Grèce, Poul Thomsen.

M. Thomsen s’exprimait depuis Athènes, où il a entamé lundi des pourparlers avec le gouvernement grec et les deux autres membres de la “troïka” des créanciers publics du pays (Banque centrale et Commission européennes) sur la politique économique du nouveau gouvernement, entré en fonctions en novembre.

Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a indiqué lundi que ces négociations devaient déboucher sur un nouveau plan de financement de la Grèce “d’un montant de 89 milliards d’euros d’ici à fin janvier”.

M. Thomsen a insisté pour dire que pour le moment, aucune participation du FMI à ce plan n’était négociée, et que le Fonds continuait à travailler dans le cadre de celui de 30 milliards d’euros accordé en mai 2010.

“Nous avons un programme en place, et nous prévoyons toujours de continuer à soutenir la Grèce. Il n’y a pas de demande de nouveau programme”, a-t-il déclaré.

M. Thomsen a rappelé que le pays pouvait compter sur ses partenaires européens.

“Les dirigeants européens ont dit, lors de leur précédent sommet en juillet, qu’ils continueraient à soutenir la Grèce aussi longtemps qu’il le faudrait pour qu’elle retrouve un accès au marché, à supposer bien sûr que le programme reste sur les bons rails”, a-t-il rappelé.

“Je pense que […] cet engagement à apporter un soutien du secteur officiel au taux de financement triple A du FESF [le fonds de secours de la zone euro], avec cette participation globale du secteur privé, est une amélioration essentielle des perspectives de viabilité de la dette”, a-t-il souligné.

Les créanciers privés de la Grèce, représentés par l’Institut de la finance internationale (IIF), ont offert en octobre d’effacer la moitié de la dette du pays qu’ils détiennent. Les détails de l’offre sont en cours de négociation.