Suppressions de postes chez PSA : Sochaux, Aulnay et Rennes les plus touchés

photo_1323928072353-1-1.jpg
ée du site PSA de Sochaux, le 27 octobre 2011 (Photo : Sebastien Bozon)

[15/12/2011 05:48:33] PARIS (AFP) Les sites PSA Peugeot Citroën de Sochaux, Aulnay et Rennes sont les plus touchés par les 1.900 suppressions de postes prévues en 2012 dans le groupe en France, dans la production et la recherche/développement, indique un document de la direction dont l’AFP a obtenu une copie.

Sur les sites de production, 1.019 postes vont être supprimés dont 223 à Sochaux, 147 à Rennes, 140 à Aulnay (Seine-Saint-Denis), 110 à Mulhouse, 80 à Poissy, selon ce document.

Concernant la recherche et le développement, sur un total de 495 suppressions de postes, 139 concernent Vélizy/Meudon (région parisienne), 124 Sochaux, 79 Rennes et 56 Aulnay.

Par ailleurs, le groupe prévoit des coupes à hauteur de 400 postes dans d’autres directions (marketing, DRH, etc.), principalement à Paris et 170 à Poissy (Yvelines).

Le détail des suppressions de postes site par site était attendu à la suite des annonces fin octobre, puis mi-novembre, d’un plan d’économies pour 2012 visant à supprimer 6.000 postes en Europe, dont 4.300 en France.

Sur ces 4.300 postes, 1.900 sont dans l’effectif permanent et 2.400 sont chez des prestataires extérieurs (recherche ou informatique). Quelque 800 intérimaires doivent aussi être remerciés d’ici fin 2011 en France.

Un comité central d’entreprise est prévu jeudi matin au siège de PSA et un comité central d’entreprise extraordinaire a été programmé pour le 20 décembre.

La CFDT a annoncé une conférence de presse jeudi matin devant le siège de PSA Peugeot Citroën à Paris.

photo_1323927976559-1-1.jpg
Aulnay-Sous-Bois, le 9 juin 2011 (Photo : Martin Bureau)

La CGT appelle à un rassemblement devant le site d’Aulnay au cours duquel une lettre qui sera adressée à Nicolas Sarkozy sera lue en public.

Tous les syndicats d’Aulnay ont cosigné cette lettre dans laquelle ils demandent des garanties sur l’avenir du site au-delà de 2014.

“Monsieur le Président, nous demandons d’intervenir pour que puisse se tenir une réunion tripartite Etat-PSA-syndicats dans le but d’aboutir à un accord, garanti par l’Etat, assurant le maintien de tous les emplois sur le site d’Aulnay, au moins jusqu’en 2016”, date prévue de la fin de la fabrication de la C3, dit le courrier signé par les syndicats SIA, CGT, FO, CFTC, Sud, CFDT et la CFE-CGC.

Une copie de la lettre doit également être envoyée au candidat socialiste à la présidentielle François Hollande.

Les syndicats d’Aulnay réclament aussi “l’engagement de la direction de PSA à discuter et attribuer à Aulnay un nouveau véhicule de remplacement de la C3, afin que l’activité se poursuive au-delà” de 2016.

“Etant donné la gravité de la situation, les travailleurs d’Aulnay ne peuvent pas se contenter de promesses orales”, estiment-ils.

Le groupe a indiqué à plusieurs reprises que la fermeture d’Aulnay (3.440 salariés) n’était “pas d’actualité” et que la C3 y serait produite jusqu’en 2014.

Mais la chute de la production, divisée de moitié depuis 2004, préoccupe les organisations syndicales, tout comme les déclarations de Philippe Varin, président du directoire, qui évoque régulièrement un problème de compétitivité sur les petits modèles.

Interrogée sur les suppressions de postes, la CGT a estimé qu’avec “près de 300 emplois supprimés, soit 10 % de l’effectif de l’usine, Aulnay est particulièrement attaqué”.

Pour la CGT, “c’est l’application méthodique du plan de fermeture de l’usine qui est prévue par la direction au lendemain de l’élection présidentielle”.

Selon ce syndicat, “ce plan n’a aucune justification quand on sait que M. Varin s’était vanté au mois de septembre que PSA disposait de plus de 11 milliards d’euros de trésorerie et que PSA a réalisé, sur le seul 1er semestre 2011, une marge opérationnelle de 1,15 milliard d’euros”.