çois Fillon à Paris, le 8 décembre 2011 (Photo : Bertrand Guay) |
[15/12/2011 11:59:36] SAO PAULO (AFP) Le Premier ministre français François Fillon a averti jeudi qu’il était probable que la France doive encore “affronter des secousses” sur fond de rumeur de perte imminente de son triple A.
Dans un discours devant la Fédération des industries de l’Etat de Sao Paulo, au Brésil, M. Fillon a minimisé une éventuelle dégradation de la note de la France en soulignant que “ce qui importe, ce n’est pas (le) jugement d’un jour” des agences de notation mais “la trajectoire politiquement structurée et budgétairement rigoureuse” suivie par la France et l’Europe.
“La crise n’est pas finie, et il est probable que nous ayons encore a affronter des secousses. Les marchés et les agences de notation ont leur logique. Ils sont dans l’immediat, dans l’instantané. Mais ce qui importe, ce n’est pas leur jugement d’un jour, c’est la trajectoire politiquement structurée et budgétairement rigoureuse que l’Europe, que la France, ont decidée d’adopter”, a dit François Fillon.
Le gouvernement français – à commencer par le président Nicolas Sarkozy – s’emploie à dédramatiser une éventuelle perte de sa meilleure note face à la menace qui semble imminente. Celle-ci se traduirait vraisemblablement par une hausse des taux d’intérêt pesant sur les plus de 1.650 milliards d’euros de dette publique française.
“Ce serait une difficulté de plus, mais pas insurmontable”, a dit M. Sarkozy.
L’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) a placé, le 5 décembre, le “triple A” français, la meilleure note possible, sous “surveillance négative”, avec les notes de 14 autres des 17 pays de la zone euro, dont l’Allemagne. La France est toutefois la seule à être menacée d’une dégradation de deux crans de sa note.