ènes en novembre 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[15/12/2011 12:21:00] ATHENES (AFP) Il y a de “bonnes chances” que le gouvernement grec parvienne à un accord avec les banques privées pour l’effacement de la moitié de la dette du pays détenue par des créanciers privés, a déclaré jeudi un des principaux banquiers grecs à Athènes.
“Il y a de bonnes chances qu’un accord soit trouvé, nous sommes sur la bonne voie” a déclaré à l’AFP ce banquier ayant requis l’anonymat.
“Les banques vont essayer d’être aussi souples qu’elles le peuvent pour parvenir à un accord”, a ajouté ce banquier ayant requis l’anonymat.
C’est la première fois qu’un banquier privé grec, concerné au premier chef par la négociation, exprime ainsi son optimisme sur les chances d’aboutir de cette très périlleuse opération de restructuration volontaire de la dette grecque engagée après l’accord européen du 26-27 octobre.
Selon cette source, le paysage bancaire grec global devrait être clarifié “d’ici fin janvier ou fin février”, avec la conclusion du plan d’échange d’obligations publiques (PSI, private sector involvement, ndrl), la publication d’un audit mené par la société américaine Blackrock sur la santé des banques grecques (le poids de leurs crédits douteux) et la définition de leur schéma de recapitalisation, rendu obligatoire par les pertes qu’elles vont encourir.
Côté gouvernement, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos, s’était aussi montré optimiste mercredi sur les chances pour son pays de boucler “sans grande difficulté” un accord avec le secteur privé pour l’effacement de 100 milliards de dette souveraine grecque.
“Mon impression est que nous pouvons sans grande difficulté trouver un terrain d’entente, une solution globale qui respectera et mettra en oeuvre intégralement les décisions” prises par la zone euro fin octobre en vue de la réduction de la dette publique grecque à 120% du PIB d’ici 2020 contre plus de 160% actuellement, avait dit M. Vénizélos.
Selon une source proche du dossier, les représentants des créanciers privés de la Grèce et les autorités grecques envisageaient de se réunir vendredi à Paris pour confirmer les progrès enregistrés à Athènes dans les pourparlers sur une réduction de la dette grecque.
Les discussions portent sur une réduction de 50% de quelque 206 milliards de dette d’Etat détenus par les créanciers privés de la Grèce (banques, assurances, caisses de retraites etc).