Il est indéniable que le marché financier tunisien est l’un des secteurs les plus touchés depuis le déclenchement de la révolution, le 17 décembre 2010. C’est aussi le secteur où les effets de la révolution sont les plus visibles. A cet égard, le bouleversement de la situation politique a eu pour effet un coup de frein quasi immédiat sur la Bourse de Tunis.
Jetons un coup d’œil sur le comportement de la Bourse depuis cette date, on remarque que l’indice Tunindex a perdu jusqu’à jeudi 15 décembre 2011, environ 423,58 points, soit en régression de 10%, passant ainsi de 5175,97 points à 4705,39 points.
Le 17 décembre 2010, l’indice phare de la Bourse de Tunis enregistrait depuis le début de l’année écoulée un gain de 20,60%. Par contre, depuis le début de l’année en cours, il a enregistré jusque-là des pertes de 7,96%. En effet, la capitalisation boursière est passée de 15.989,83 millions de dinars à 14.383,3 millions de dinars, soit en baisse de 1.606,53 millions de dinars, et ce malgré l’introduction en Bourse de la société TELNET en début de cette année.
Le bilan annuel des variations des cours des actions, de son côté, a été marqué par une tendance nettement baissière avec la régression de 35 valeurs alors que 22 valeurs ont été haussières. STB est jusque-là le titre le plus affecté. La banque a ainsi vu son titre régresser depuis le début de l’année de 49,45%, suivi de très près par STIP qui a également reculé de 48,29%. A l’opposé, SOMOCER se distingue jusque-là en s’adjugeant 93,69%.
Pour finir, comme si les investisseurs en Bourse n’avaient pas assez de soucis ces jours-ci, certains experts et analystes indiquent que la vente des actions par les boursicotiers, en particulier ceux étrangers, pourrait orienter le marché boursier tunisien à la baisse pour plusieurs années.