écembre 2011 à Budapest (Photo : Attila Kisbenedek) |
[20/12/2011 08:54:04] BUDAPEST (AFP) Le parlement hongrois a adopté mardi un budget 2012 marqué par de nouvelles mesures d’austérité alors que le pays veut négocier un prêt auprès du Fonds monétaire international (FMI) pour le sortir d’une crise de financement.
Le budget a été approuvé à une large majorité de 255 voix -le parti conservateur Fidesz au pouvoir détient les deux-tiers des sièges-, 48 députés de l’opposition se prononçant contre.
Le budget repose sur une maigre croissance de 0,5% -contre 1,5% envisagé encore en septembre- et une inflation moyenne de 4,2% (contre 3,9% attendus en 2011).
Le Premier ministre conservateur Viktor Orban a fait de la réduction de l’endettement son cheval de bataille, et veut limiter le déficit public à 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, en dessous de la limite de 3% fixée par le Traité de Maastricht.
Mais la révision à la baisse des perspectives de croissance et le plongeon récent du forint, la devise locale, a provoqué un trou de 1,07 milliard d’euros par rapport aux calculs initiaux, et a conduit à un nouveau programme d’économie.
Le chef du gouvernement a récemment annoncé vouloir utiliser une grande partie d’un fond de réserve budgétaire, constitué pour répondre aux risques financiers, couper dans les dépenses des ministères, réorienter des versements aux caisses de retraites privées vers l’Etat et augmenter la taxe sur le tabac.
Le populiste Viktor Orban a mené depuis son accession au pouvoir en 2010 une politique économique non conventionnelle –faite essentiellement de mesures ponctuelles, sans réforme de fonds– qui a a été jugée non viable par les organisations internationales et les agences de notation.
Le pays a dû se tourner vers le FMI et l’Union européenne (UE) pour négocier une aide financière, alors que les marchés ont sanctionné sa politique par un plongeon du forint et une grimpée des taux obligataires.