Grèce : accord-cadre avec les banques attendu “début janvier”

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ènes en novembre 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[20/12/2011 15:56:39] ATHENES (AFP) Un accord cadre entre le gouvernement grec et les banques créancières du pays sur l’effacement de la moitié de la dette publique détenue par les institutions privées, interviendra probablement “début janvier”, a indiqué mardi une source gouvernementale grecque.

“Le cadre des négociations (…) avance bien, il n’y a pas d’accord pour le moment, il est probable que d’ici début janvier on aura un accord cadre”, a indiqué cette source qui a requis l’anonymat.

L’ensemble de l’opération doit être bouclé fin janvier, avait indiqué la même source.

Les négociations se poursuivent actuellement sur une base informelle, a indiqué une source bancaire, sous couvert d’anonymat.

Selon cette même source, un consensus se serait déjà dégagé sur la question de la domiciliation des nouvelles obligations émises, qui relèveraient du droit britannique et non plus du droit grec. Du point de vue de nombreux créanciers, ce changement de régime juridique constituerait une garantie supplémentaire.

Les points de vue se seraient également rapprochés sur d’autres points techniques, a ajouté la source bancaire, tout en précisant qu’aucun élément financier n’était encore figé.

Entamées en novembre, les négociations entre le gouvernement grec et les banques privées visent à effacer 100 milliards d’euros de la dette publique détenue par les créanciers privés de la Grèce, soit une perte de 50% pour les institutions concernées.

Cette opération qui sera effectuée via l’échange des anciennes obligations grecques détenues par les banques contre des nouvelles, vise à ramener la dette du pays, qui dépasse actuellement les 350 milliards d’euros, soit 160% du PIB, à 120% du PIB d’ici 2020.

Les négociations sur l’effacement de la dette, qui selon le gouvernement sont “difficiles et compliquées”, portent sur le taux de décote que devront subir les institutions, sur le taux d’intérêt des nouvelles obligations émises et leur domiciliation.

Certains médias grecs faisaient état mardi d’un possible accord avec les banques s’orientant vers un échange d’obligations comportant une décote de 65%, un taux d’intérêt autour de 4% et une participation à 100% des détenteurs privés d’obligations. Aucune confirmation n’a été obtenue de source officielle.

Vendredi, l’Institut de la Finance internationale (IIF) qui mène les négociations pour le compte des banques, a fait part de “progrès” dans les négociations avec la Grèce sur cette question.

L’accord sur l’effacement de 50% de la dette du pays détenue par les institutions privées a été décidé à Bruxelles fin octobre. Outre l’effacement de la dette, cette aide comprend également un prêt de 100 milliards d’euros de la zone euro et de 30 milliards destinés à la recapitalisation des banques grecques, qui détiennent près de 50 milliards de la dette grecque.