égien Jens Stoltenberg le 30 novembre 2011 (Photo : John Macdougall) |
[21/12/2011 09:56:08] OSLO (AFP) La Norvège s’est dite prête mercredi à prêter quelque 7 milliards d’euros au FMI pour tenter de circonscrire la crise de la dette en zone euro, a annoncé le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg.
“La Norvège a proposé aujourd’hui au Fonds monétaire international un prêt de 55 milliards de couronnes pour contribuer à stabiliser l’économie européenne”, a dit M. Stoltenberg lors de sa traditionnelle conférence de presse semestrielle.
Lundi, les pays de la zone euro s’étaient mis d’accord pour fournir au FMI 150 milliards d’euros supplémentaires, sous forme de prêts bilatéraux, afin de renflouer ses caisses.
L’objectif fixé lors du dernier sommet européen des 8 et 9 décembre est de parvenir à un montant total de 200 milliards d’euros, en comptant des participations d’autres pays européens extérieurs à la zone euro.
“On le fait parce que c’est dans notre intérêt de restaurer suffisamment d’ordre dans l’économie internationale pour pouvoir sortir de la crise dans laquelle on s’englue actuellement”, a souligné M. Stoltenberg.
“Il ne s’agit pas d’un cadeau, il s’agit d’un placement”, a-t-il insisté.
Le prêt norvégien est conditionné au feu vert du Parlement et à la contribution d’autres pays, a-t-il précisé.
Parmi les dix pays de l’Union européenne non membres de la zone euro, quatre –la République tchèque, la Suède, le Danemark et la Pologne– se sont fermement engagés à renforcer les ressources du FMI mais la Grande-Bretagne, sollicitée à hauteur de 30 milliards d’euros, a refusé.
La Norvège n’est pas membre de l’UE mais celle-ci absorbe l’essentiel de ses exportations.
Si son économie reste vigoureuse grâce aux investissements pétroliers, le pays scandinave, septième exportateur mondial d’or noir, s’inquiète du retournement économique de ses partenaires européens qui risque d’amoindrir ses débouchés.