énérale du Fonds monétaire international Christine Lagarde pris le 8 décembre 2011 à Bruxelles. (Photo : John Thys) |
[20/12/2011 14:42:54] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a jugé dans un entretien publié mardi par le Washington Post qu’il “serait extrêmement utile” pour la zone euro d’établir un calendrier des mesures qu’elle compte prendre contre la crise de la dette.
“Ce qu’ils font, qui est fondamental, qui transforme cette région du monde, va manifestement prendre du temps”, a souligné Mme Lagarde lors de cet entretien réalisé “la semaine dernière” et publié par le quotidien américain sur son site internet.
“La capacité à communiquer et à indiquer le calendrier serait extrêmement utile. Et je ne m’en rendais pas compte moi-même quand j’étais ministre des Finances”, a-t-elle ajouté.
Les Européens “ont déjà fait énormément de choses. Et ils vont devoir mettre en oeuvre et tenir leurs promesses. Faire tout ce qu’il faut. Mais cela ne veut pas dire que les autres vont se poser et se détendre en attendant que ce soit arrangé”, a estimé la directrice du FMI.
“Il faut que le soutien international, la solidarité, soit présente aussi. Et l’Europe n’est pas la seule à faire face à des difficultés”, a-t-elle relevé.
Selon elle, “ce n’est pas comme si tous les risques étaient concentrés dans une seule région du monde, au sein des 17 membres de la zone euro. Les risques sont partout. Et aucun pays n’est vacciné contre ces risques”.
“J’espère que les Etats-Unis, conformément à une tradition ancienne, pourront jouer un rôle international, prendre part au dialogue multilatéral qui est nécessaire, et continueront à assumer leur rôle moteur”, a-t-elle déclaré.
“Le meilleur moyen […] est de participer, pas de se retirer”, a-t-elle affirmé, alors que Washington a indiqué ne pas vouloir prendre part à une augmentation des ressources prêtables du FMI.
Mme Lagarde était mardi au Nigeria, et attendue mercredi au Niger.