Un trader (Photo : Miguel Medina) |
[20/12/2011 15:26:06] PARIS (AFP) De bons indicateurs tant en Allemagne qu’aux Etats-Unis et une émission obligataire espagnole réussie ont galvanisé les Bourses mondiales, Wall Street ayant démarré en nette hausse et les marchés européens connaissant une vraie embellie après une ouverture en baisse.
Vers 15H00 GMT, Paris gagnait 2,28%, Francfort 2,52%, Madrid 1,30% et Milan 1,86%. Londres plus en retrait tout au long de la matinée progressait plus légèrement de 0,58%.
Après avoir terminé lundi en baisse, déprimés par la situation en Europe où le président de la Banque centrale européenne (BCE) avait répété qu’il était impossible que l’institution de Francfort intervienne massivement, le Dow Jones a commencé sur une hausse de 1,28% et le Nasdaq de 1,75%. Et peu après l’ouverture, les gains s’accentuaient encore: vers 15H00 GMT le Dow Jones prenait 1,99% et le Nasdaq 2,17%.
“Les investisseurs saluent une série d’indicateurs encourageant en Allemagne”, a souligné à New York Andrea Kramer de Schaeffer Investment Research.
“Les marchés actions européens tentent une nouvelle reprise ce mardi, au lendemain de leur tentative avortée. Le courant acheteur s?est montré un peu plus vigoureux suite au succès de l?émission obligataire espagnole et de l?indice Ifo du climat des affaires en Allemagne”, a expliqué pour sa part IG Markets.
Pour le deuxième mois consécutif, le climat des affaires de la première économie européenne s’est amélioré. L’indice Ifo le mesurant a ainsi progressé, alors que les économistes pensaient que le moral des entrepreneurs serait miné par l’aggravation de la crise en zone euro. Même optimisme côté consommateurs, le moral des ménages s’étant amélioré en décembre.
Ces statistiques “améliorent l’opinion faite sur la santé de la première économie européenne”, ont souligné les économistes de Charles Schwab.
En outre, le Trésor espagnol a levé mardi 5,64 milliards d’euros en bons à 3 et 6 mois pour sa dernière émission obligataire de l’année, dépassant pour la troisième fois consécutive l’objectif du gouvernement. Les taux d’intérêt concédés à l’Espagne ont été divisés par trois.
Enfin, les chiffres de la construction de logements aux Etats-Unis sont ressortis bien meilleurs que prévu, avec un rebond de 9,3% des mises en chantier en novembre par rapport à octobre.
Le début de journée avait été très prudent en Europe, les marchés européens ayant également peu goûté l’intervention du président de la BCE qui réaffirmait que la Banque centrale ne financerait pas les Etats de la zone euro en créant de la monnaie, comme le réclament beaucoup d’investisseurs.
L’accord lundi des pays de la zone euro pour fournir 150 milliards d’euros au Fonds monétaire international (FMI) “sous forme de prêts bilatéraux”, en appelant le reste du monde à suivre l’exemple pour augmenter la somme, n’avait pas non plus convaincu les places européennes mardi à l’ouverture.
“La réponse apportée hier par les pays de la zone euro pour résoudre la crise de confiance européenne liée à l’endettement et à l’effet de contagion intracommunautaire ne semble pas répondre à l’urgence de la situation”, a ainsi jugé Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Du côté des changes, l’euro remontait mardi face au dollar, soutenu par l’annonce des prêts au FMI.