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| La Bourse de Madrid le 21 novembre 2011 (Photo : Pierre-Philippe Marcou) |
[21/12/2011 10:28:00] PARIS (AFP) Le taux à 10 ans des obligations de l’Espagne est passé sous les 5% mercredi matin, une première depuis le début du mois d’octobre, signe d’un certain apaisement sur le marché obligataire, peu avant l’opération de prêt à trois ans de la Banque centrale européenne (BCE).
A 10H14 (09H14 GMT), le taux à 10 ans était à 4,993% contre 5,030% la veille à la clôture.
Le rendement espagnol tombait en dessous de son niveau atteint après le dernier sommet européen, censé trouver des solutions à la crise de la dette.
Il avait atteint près de 6,8% mi-novembre, sur des inquiétudes quant à une contagion de la crise, un niveau difficilement tenable pour un pays dans un contexte de croissance anémique.
Le marché obligataire européen bénéficiait de l’opération de la BCE, qui permettait une détente de la plupart des pays de la zone euro, sauf l’Allemagne, qui attire les investisseurs surtout dans les périodes agitées.
La France voyait elle son taux d’emprunt à trois mois évoluer en territoire négatif depuis lundi, autour de -0,07%, une première depuis au moins 20 ans selon les données consultées par l’AFP.
Cela signifie que les investisseurs achètent ces titres, dont les taux évoluent en sens inverse du prix, en acceptant le risque d’être remboursés à échéance une somme moindre.
Les opérateurs peuvent toutefois espérer les revendre avec bénéfice sur le marché avant l’échéance si les taux baissent encore en raison d’une forte demande.
“Pour aujourd’hui, (mercredi), l’opération de la BCE sera le principal rendez-vous et le résultat va donner le ton”, explique Kintai Cheung, économiste chez Crédit Agricole CIB.
“Une forte demande va probablement soutenir les obligations périphériques, mais on peut se demander si cela suffira à satisfaire les besoins de financement pour les trimestres à venir”, ajoute-t-il.
La BCE va lancer dans la matinée sa première opération de prêt sur trois ans, d’un montant illimité et assortie d’un taux d’intérêt très bon marché de 1%. Les analystes attendent une demande qui se situerait autour de 200 milliards d’euros pour cette seule opération.
