éroport Roissy-Charles de Gaulle. (Photo : Thomas Samson) |
[22/12/2011 16:57:02] PARIS (AFP) Les agents de sûreté de Roissy ont décidé jeudi de reconduire la grève entamée le 16 décembre alors que des effectifs de police et de gendarmerie ont été déployés pour se substituer aux grévistes, a-t-on appris de sources syndicales.
Au septième jour de grève et alors que les négociations sur la revalorisation des salaires exigée par les syndicats sont dans l’impasse, la grève a été reconduite pour vendredi, ont indiqué Christine Hamiani, déléguée CGT chez Brink’s et Alain Bouteloux de la fédération des services FO.
“Il y a beaucoup d’effets de manches de la part du gouvernement et de M. Sarkozy. Mais on va tenir, c’est ce qu’ils ne veulent pas comprendre: les gens ne veulent pas céder!”, prévient M. Hamiani.
“On ne reprendra pas le travail tant qu’on n’aura pas du concret à nous mettre sur la table. Ils sont en train de chercher des solutions pour faire redémarrer les négociations sur des bases qui avancent”, ajoute-t-elle.
Après l’échec des discussion menées depuis lundi soir sous l’égide d’un médiateur nommé par le gouvernement, une nouvelle réunion est prévue vendredi à 10H00 à Paris, selon M. Bouteloux.
L’invitation est adressée par le médiateur aux représentants des fédérations syndicales et aux représentants du syndicat (patronal) des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire, précise-t-il.
Plusieurs syndicats du transport aérien ont par ailleurs annoncé jeudi avoir déposé un préavis de grève du 6 au 9 février 2012, afin de protester contre la proposition de loi UMP visant à encadrer le droit de grève dans ce secteur.
“Tous les corps de métiers sont réunis dans cet appel: les pilotes, les navigants commerciaux, les mécaniciens et le personnel au sol”, a déclaré à l’AFP Yves Deshayes, le président du SNPL, premier syndicat de pilotes de ligne.
L’Assemblée examinera le 24 janvier une proposition de loi déposée par le député UMP Eric Diard visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien. Il prévoit notamment une obligation pour chaque salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant le début d’un conflit.