Nous, Société YASAKI implantée au Gouvernorat de Gafsa depuis avril 2009, suite à la décision de notre administration centrale en Europe de fermer notre unité industrielle d’Oum Laaraies, et dont nous avons immédiatement avisé les autorités concernées en leur expliquant les raisons et exposant les justifications de cette décision, souhaitons rendre public le présent avis. Nous désirons apporter des éclaircissements sur les circonstances qui ont conduit notre société à prendre la décision de fermer définitivement l’unité industrielle, et ce dans le but, d’éclairer, en premier lieu, les ouvriers de l’entreprise et d’une manière plus large, l’opinion publique.
Eu égard à l’importance de cette entreprise dans la région, et afin de lever les doutes qui subsistent dans l’esprit d’une minorité, parmi ceux qui émettent des critiques du type «cette fermeture a été improvisée et prise à la hâte car programmée d’avance», et «qu’il a été procédé à l’amplification de simples protestations de la part des ouvriers afin d’en faire un alibi pour la fermeture de l’usine, qui était en fait programmée d’avance», nous précisons ce qui suit:
– La décision par la société de fermer cette unité industrielle n’a pas été prise sans grande douleur et amertume et n’a aucunement été une décision improvisée, prise à la légère. Il s’agit d’une décision prise suite à la certitude de ne plus parvenir à travailler dans des conditions propices à un déroulement normal et continu de l’activité de notre entreprise liée à ses clients par des contraintes drastiques.
– Si notre entreprise a déployé tous les efforts et les moyens pour la réalisation de l’objet de l’investissement pour lequel elle a été créée, et a payé un lourd tribut durant la période exceptionnelle par laquelle est passé le pays afin de soutenir la continuité de la vie économique, elle ne l’a fait que dans l’espoir de pouvoir traverser avec succès cette conjoncture difficile qui conduirait à un retour à l’ordre et à la sécurité, afin que l’entreprise retrouve à nouveau des conditions normales de travail.
-Mais à notre grand regret, cet espoir n’a cessé de s’amenuiser de jour en jour. En effet, plusieurs mois après la révolution, les routes ont continué à être coupées, les travailleurs empêchés de travailler, les grèves sauvages à être répétitives, ce qui a conduit à une baisse d’implication des travailleurs au sein de l’entreprise.
– Il ne se passait pas un mois sans un arrêt de la production, ce qui a conduit à une paralysie totale des moyens de production au sein de notre unité industrielle, et ce suite à une grève ouverte décrétée par les travailleurs à compter du 14 décembre 2011.
– Notre entreprise, consciente de la conjoncture exceptionnelle par laquelle est passé le pays, a géré la plupart des revendications des travailleurs avec une grande souplesse et ce dans le but d’assainir le climat social et d’éviter tout ce qui est de nature à perturber le bon déroulement du travail. C’est pour cette raison qu’elle a pris en février 2011 la décision d’augmenter les salaires bien au-delà du minimum légal et de la moyenne des salaires servis dans le secteur d’activité de l’entreprise. L’entreprise a aussi pris la décision de prendre en charge une partie de la main d’œuvre, bien que non indispensable, ce qui lui coûte mensuellement environ 200 mille dinars.
YAZAKI affirme sa volonté indéniable, malgré toutes les difficultés, à poursuivre son effort afin de réaliser ses programmes d’investissement dans la région et espère pouvoir bénéficier de conditions propices à la réalisation de ces programmes.
(Communiqué de Yazaki)