Barrages : SNCF, Rhodia et ArcelorMittal viennent appuyer Vattenfall

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Un barrage dans le sud de la France (Photo : Pascal Pavani)

[26/12/2011 07:54:13] PARIS (AFP) Trois industriels, dont la SNCF, s’apprêtent à annoncer une alliance avec le producteur suédois d’électricité Vattenfall dans l’espoir d’emporter la concession des barrages hydroélectriques en France dont la gestion va être ouverte à la concurrence, selon les Echos.

La constitution du consortium, qui regroupe aussi le chimiste Rhodia et le sidérurgiste ArcelorMittal, devrait être annoncée en janvier, affirme lundi le quotidien économique. Les trois industriels y seront “ultraminoritaires”, selon des sources syndicales de la SNCF citée par la journal.

Le chef de file du consortium sera Vattenfall, dont l’intérêt pour la gestion des barrages français est connu de longue date.

Pour la SNCF, deuxième plus gros consommateurs français d’électricité (derrière Areva) et les autres industriels, l’intérêt de former une telle alliance est de sécuriser des volumes d’électricité stables à des prix avantageux sur le long terme.

D’ici la fin 2015, 49 barrages, regroupés en dix lots, vont faire l’objet d’un renouvellement de leur concession. D’une capacité totale de 5.300 mégawatts (soit l’équivalent de quatre gros réacteurs nucléaires), ils représentent 20% du parc hydraulique français.

Ce secteur n’avait plus connu de mise en concurrence depuis 1919, rappelle le journal économique. A l’heure actuelle, le parc français de barrages hydroélectrique est géré à 80% par EDF et à 12% par GDF Suez.

Mais le processus a pris du retard car les premiers appels à candidatures étaient initialement prévus pour la fin 2010, ajoute le quotidien.