Fukushima : Tepco réclame une aide de près de 7 milliards d’euros de plus à l’Etat

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un bus le 12 novembre 2011 (Photo : David Guttenfelder)

[27/12/2011 05:43:47] TOKYO (AFP) L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, Tepco, a requis mardi auprès d’un organisme public une aide supplémentaire d’environ 700 milliards de yens (près de 7 milliards d’euros), pour payer une partie de l’indemnisation des victimes du désastre atomique.

La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) avait déjà réclamé en octobre une avance de l’ordre de 1.011 milliards de yens (10 milliards d’euros) qu’elle veut désormais porter à 1.703 milliards de yens (16,7 milliards d’euros).

Elle justifie cette nouvelle requête par le fait que le champ des personnes à indemniser a été élargi entre-temps, gonflant les montants jugés nécessaires.

La demande a été déposée auprès du Fonds de versement des indemnités pour les dégâts nucléaires, a indiqué la compagnie d’électricité dans un communiqué.

Ce fonds a été mis en place par l’Etat pour gérer les conséquences de la catastrophe atomique la plus grave depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans.

Provoqué par le séisme et le tsunami géants qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, l’accident de Fukushima a entraîné l’émission de quantités massives d’éléments radioactifs dans l’environnement, et forcé l’évacuation de dizaines de milliers de personnes.

D’autres ont fui les lieux de leur propre initiative et seront aussi indemnisés.

Le gouvernement japonais a déjà donné son accord début novembre pour le versement de quelque 900 milliards de yens (8,7 milliards d’euros) correspondant à une première tranche de dédommagements.

Un panel d’experts a pour sa part estimé à quelque 4.540 milliards de yens (42,5 milliards d’euros) le montant des compensations que Tepco devra verser d’ici à mars 2013.

Conformément aux attentes des pouvoirs publics, l’opérateur a présenté au gouvernement un plan de restructuration comprenant des réductions massives de coûts de plus de quelque 2.650 milliards de yens (26 milliards d’euros) en 10 ans et des ventes d’actifs pour 700 milliards de yens (6,9 milliards d’euros).

En principe, la compagnie d’électricité doit rembourser ultérieurement les avances reçues de l’Etat, mais une nationalisation de facto n’est pas exclue, cette option étant actuellement étudiée par le gouvernement.