à Anaheim, aux Etats-Unis (Photo : Hector Mata) |
[30/12/2011 08:01:51] WASHINGTON (AFP) Des touristes américains ayant retrouvé le goût de la consommation ont saturé les capacités d’accueil de plusieurs parcs d’attraction en Floride (sud-est des Etats-Unis) cette semaine, obligeant même certains, y compris Disney, a en fermer l’accès pendant quelques heures.
Des visiteurs à Legoland, au Monde de Harry Potter (Universal) et à trois parcs Disney se sont ainsi heurtés à des portails clos mercredi et jeudi, alors que la région d’Orlando, où ces attractions sont implantées, se réjouissait d’une affluence record pour la saison des fêtes de fin d’année.
“Nous avons encore une très grosse journée”, a déclaré jeudi une porte-parole de Legoland, Jackie Wallace, expliquant que pour le deuxième jour de suite, le parc avait été contraint de limiter les entrées.
Cela ne fait que deux mois que Legoland est ouvert, et déjà le parc a rencontré un succès considérable, déjouant les prédictions de pessimistes qui imaginaient qu’il serait victime d’une économie tournant encore au ralenti depuis la récession de 2008-09.
Trois des quatre parcs Disney de la région, le Magic Kingdom, Hollywood Studios et Animal Kingdom, ont également dû bloquer les entrées pour environ 90 minutes, “pour s’assurer que nos invités aient de bons souvenirs”, selon un responsable.
Seuls les clients séjournant dans des hôtels Disney ou ayant acheté des billets valables plusieurs jours pouvaient entrer, les visiteurs d’un jour étant refoulés.
Même chose à l’attraction construite sur le succès des films de la saga Harry Potter par le groupe Universal dans son parc Islands of Adventure, selon la porte-parole Alyson Lundell: “Hier, Islands of Adventure était plein”.
Jeudi s’est mieux passé: “tous ceux qui voulaient attendre ont pu le faire, on a laissé les gens entrer au fur et à mesure que d’autres sortaient”, a-t-elle dit.
Au total, la région d’Orlando regroupe au moins dix grands parcs d’attraction et des dizaines d’autres sites touristiques, et tous sont pleins, selon des représentants du secteur.
Aucun parc n’a voulu livrer ses chiffres de fréquentation, mais à l’office du tourisme Visit Orlando, Brian Martin a estimé que le taux de remplissage des 115.000 chambres d’hôtel de la région atteignait 95%, mieux que l’an dernier.
L’organisation cette semaine dans la ville de deux grands match de football américain, drainant jusqu’à 100.000 spectateurs, a contribué au succès de la saison. “Mais même sans cela, on verrait de forts taux d’occupation”, a assuré M. Martin.
Au total Orlando devrait totaliser 53,5 millions de visiteurs en 2011, soit deux millions de plus que l’an dernier, d’après M. Martin, qui précise que les taux d’occupation des hôtels se sont aussi redressés, sans toutefois retrouver les niveaux d’avant la récession.
“L’amélioration de l’économie a aidé les gens à décider de partir en vacances”, dit-il. “Et on a vu un bond des visiteurs venus de l’étranger, surtout du Brésil”, ajoute-t-il, précisant que le Canada avait aussi envoyé beaucoup de touristes.
Pour les parcs, la décision de limiter les entrées ressort d’un souci de préserver la qualité du service: les responsables savent que de longues queues devant les attractions ont de quoi dégoûter des clients qui ont dû payer 75 dollars par personne ou plus pour entrer.
Au parc Universal, il en coûte même 79 dollars par enfant, 85 par adulte, ce qui ne semble pas rebuter les consommateurs: “les gens ne sont pas prêts à sacrifier leurs vacances”, constate Mme Lundell.