S’il y a un ministre dans le gouvernement Jebali qui risque d’avoir des nuits blanches, c’est bien Mohamed Lamine Chakhari, qui hérite du portefeuille de l’Industrie et du Commerce. Tant ces deux secteurs sont en but à des mouvements sociaux épineux, depuis le début de la révolution du 14 janvier dernier.
Ainsi, le 29 décembre, soit seulement quelques jours après sa prise de fonction, il a reçu une délégation du cimentier portugais SECIL, conduite par son président, Sergio Martins… pas pour une visite de courtoisie, mais pour exprimer au nouveau ministre “des préoccupations du groupe cimentier“ à propos “des arrêts de travail à l’usine de Gabès“ (qu’il a acquise en 1998), dont la production s’est arrêtée depuis plusieurs jours, en raison du sit-in observé par des employés de sociétés de sous-traitance.
Selon l’agence TAP, M. Martins a indiqué que SECIL a réalisé, depuis 11 ans, des investissements de l’ordre de 700 millions de dinars, relevant que la récente installation d’un troisième broyeur par la cimenterie de Gabès, coûterait à l’entreprise 100 millions de dinars. De ce fait, il espère que “la cimenterie de Gabès redémarre dans les meilleurs conditions pour que le secteur cimentier retrouve sa croissance”.
Le ministre a indiqué à M. Martins que le gouvernement fait tout son possible “… pour débloquer la situation et assurer la reprise du travail dans les divers pôles de production industrielle et énergétique“, y compris dans la cimenterie de Gabès.
Théoriquement c’est rassurant, mais pratiquement, il faudra s’armer de patience et attendre.